Le président burundais réélu Pierre Nkurunziza a prêté serment jeudi à Bujumbura pour un troisième mandat controversé, alors que des violences meurtrières secouent le pays, a annoncé son principal conseiller en communication sur Twitter.
“Ce 20 août, prestation de serment du Président élu, S.E. Pierre Nkurunziza au Palais des Congrès”, peut-on lire sur le compte Twitter de Willy Nyamitwe.
La date limite pour la prestation de serment était fixée au 26 aout prochain, date d’expiration de son deuxième mandat.
M. Nkurunziza, élu en 2005 et déjà réélu en 2010, a obtenu 69,41% des suffrages exprimés lors du scrutin. Près de 3,8 millions de Burundais ont été appelés aux urnes mardi pour une élection boycottée par une partie de l’opposition.
La mission d’observation électorale de l’ONU au Burundi avait condamné la tenue de l’élection présidentielle jugeant qu’elle n’avait été ni libre, ni crédible ni inclusive. L’Union africaine et l’Union européenne ont également déploré les conditions dans lesquelles le scrutin a été organisé.
Limitation des mandats
L’opposition, la société civile, l’Eglise catholique et une faction du parti de M. Nkurunziza, le CNDD-FDD, estiment que ce nouveau mandat est contraire à la Constitution et à l’Accord d’Arusha, qui limitent à deux le nombre de mandats présidentiels.
Selon les partisans de Nkurunziza, comme celui-ci a été élu la première fois au suffrage indirect, son premier mandat n’entre pas en compte.
Source: BBC