Alors que l’Union africaine prévoit d’envoyer 5000 hommes au Burundi, pour résoudre la crise, le lieutenant-colonel Edouard Nshimirimana, un ancien officier supérieur de l’armée burundaise a, lui, proclamé mercredi 23 décembre la naissance officielle d’une rébellion, les Forces républicaines du Burundi. L’objectif : chasser du pouvoir le Président Pierre Nkurunziza. Cette force regroupe les principaux groupes armés opérant dans le pays.

« Dans le but de protéger la population et ses biens, et après une large concertation, nous avons décidé de former une force armée légaliste dénommée les Forces républicaines du Burundi, le Forebu », a annoncé dans un message audio le lieutenant-colonel Edouard Nshimirimana.

Le Burundi est plongé dans une véritable crise politique depuis l’annonce en avril 2014 du Président Nkurunziza de se présenter à la présidentielle. Une annonce qui a été suivie de manifestations massives contre cette décision, jugée comme anti-constitutionnelle par la société civile mais aussi les opposants au chef de l’Etat. Malgré cette vive tension dans le pays, et un coup d’Etat manqué à son encontre, il maintient sa candidature et remporte même la présidentielle, boycottée par l’opposition, contestée au Burundi mais aussi à l’international.

Aujourd’hui encore, la grogne à son encontre est toujours aussi vive. Le dirigeant burundais dirige désormais un pays où la violence et les assassinats sont quotidiens, en raison des frustrations que son maintien au pouvoir ont engendrées.