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Burundi: la société civile divisée sur le Cnared

Au Burundi, les leaders de la société civile ne partagent pas le même point de vue sur l’attitude à adopter face à Pierre Nkurunziza. Doivent-ils rejoindre officiellement l’opposition ou conserver leur neutralité ? Plusieurs d’entre eux ont été tentés de rejoindre le Conseil national pour le respect de l’accord d’Arusha et la restauration d’un Etat de droit au Burundi (Cnared).

manifestant foule burundi liberation bob rugurika

Ce jeudi, dans un communiqué, cinq leaders de la société civile (sur une dizaine d’organisations) ont réaffirmé leur soutien au Cnared, cette plateforme d’opposition au troisième mandat regroupant des partis politiques, des dissidents et des leaders de la société civile. Deux d’entre eux figurent même dans la composition du bureau de la coalition, Vital Nshimirimana et Pacifique Nininahazwe. Un choix qui ne fait pas consensus, à l’heure où le gouvernement brandit une nouvelle loi pour sanctionner les organisations qui se mêleraient de politique.

« Il ne s’agit pas d’une entrée en politique », explique Vital Nshimirimana. Le Cnared est « une plateforme citoyenne, pas un gouvernement ». Y participer est donc un moyen selon lui de « poursuivre le combat » plus efficacement. Mais cet avis n’engage pas tout le monde au sein de la société civile. Certains déplorent un engagement «individuel » et craignent qu’il ne les «fragilise » à un moment déjà « critique », puisque de nombreux activistes ont déjà quitté le pays par crainte pour leur vie.

Durcissement de la loi

D’autant que le gouvernement accuse régulièrement les ONG et la société civile d’être parti pris en faveur de l’opposition, promet de durcir la loi sur leur statut. « Cette décision risque de leur donner des arguments », s’alarme un défenseur des droits de l’homme, qui avec d’autres s’était activé en coulisse pour dissuader ses camarades de lutte de sauter le pas.

Vital Nshimirimana et Pacifique Nininahazwe peuvent-ils cumuler des fonctions au Cnared et à la tête de leurs organisations respectives ou doivent-ils démissionner pour clarifier les choses, comme le réclament certains ? « Tout le monde a le droit de son engagement politique. Mais ensuite, on ne peut pas se revendiquer d’une organisation libre et indépendante », estime Florent Geel le responsable Afrique de la FIDH.

Tout en demandant aux autorités d’éviter les amalgames. « Ce n’est pas parce que quelques leaders de la société civile rejoignent l’opposition qu’il faut changer la loi », estime-t-il.

source : RFI

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