Toute la journée ce vendredi, des combats ont opposé l’armée burundaise à un groupe armé non identifié dans la province de Kayanza, à une centaine de kilomètres de Bujumbura. Certains membres du groupe auraient été tués et d’autres interpellés.
Tout a commencé ce matin, lorsque les habitants d’une commune de Kabarore, située à quelque 140 kilomètres au nord de Bujumbura, ont constaté la présence d’un important groupe armé qui plantait ses tentes dans le coin. L’armée burundaise est intervenue rapidement, déployant de nombreux soldats en provenance des camps de Kayanza et Ngozi. Les affrontements ont commencé dès six heures du matin.
Qui sont ces assaillants ? D’où viennent-ils ? Quel est leur nombre ? De nombreuses questions se posent autour de ces combats mais aucune réponse claire n’a encore été apportée d’autant que l’armée et l’administration confirment ces affrontements mais assurent ne pas disposer d’informations complémentaires pour le moment.
A l’heure qu’il est, ces combats se sont déplacés dans la forêt de la Kibira loin de toute habitation. Un responsable des services de sécurité contacté par RFI assure qu’un membre de ce groupe a été arrêté et de nombreux autres tués. « La situation est sous contrôle », ajoute-t-il. Une source indépendante parle, quant à elle, d’au moins un soldat tué et un autre blessé.
De nombreux soldats burundais ont fui le pays à cause de la crise
Cette attaque a lieu à la jonction de la forêt de la Kibira au Burundi et de celle de Nyungwe au Rwanda voisin. Elle survient au moment où le Burundi est secoué par une grave crise politique, ce qui a fortement dégradé les relations avec l’Etat rwandais. Depuis la tentative de coup d’Etat qui a échoué, mi-mai, de nombreux soldats ont fui le pays. Des rumeurs insistantes parlaient depuis plusieurs semaines d’une attaque imminente d’un groupe armé qui se serait formé au Rwanda. Mais pour le moment, personne au Burundi n’accuse ce pays.
Par ailleurs, les autorités burundaises ont demandé à la Commission électorale de reporter la présidentielle prévue le 15 juillet, mais pas au-delà du 26 juillet. Lundi, les chefs d’Etat de la communauté est-africaine avaient demandé un report du scrutin au 30 juillet.
Source: RFI