L’entourage de Djibrill Bassolé s’inquiète pour son état de santé, ses avocats pointent même un « risque mortel et imminent ». Ils ne parviennent cependant pas à obtenir une autorisation de sortie du territoire pour celui qui est aussi l’un des principaux accusés dans le procès du putsch manqué de 2015.
« La dégradation de l’état de santé de Djibrill Bassolé, qui ne cesse de s’accélérer, lui fait encourir un risque mortel certain et imminent. » Dans un communiqué publié le 2 juillet, Me William Bourdon et Me Dieudonné Bonkoungou, deux des conseils du général de gendarmerie, tirent la sonnette d’alarme. Quelques jours plus tôt, le 26 juin, leur client avait été de nouveau hospitalisé à Ouagadougou, après « de fortes douleurs au ventre ».
L’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré – qui encourt la prison à vie pour « meurtres, trahison et complicité d’attentat à la sûreté de l’État » dans le procès du putsch manqué de 2015 – est aujourd’hui « complètement déboussolé », confie l’un de ses proches à Jeune Afrique.
Silence des autorités
En mars dernier, il avait été évacué en Tunisie, où il a été soigné pendant deux mois à la polyclinique de Hammamet pour une « tumeur rare » à l’estomac. Il avait ensuite regagné Ouagadougou, début mai, avec la promesse d’être évacué en Turquie pour y recevoir des soins appropriés, assurent ses avocats. Mais depuis, les autorités burkinabè gardent le silence. Signe du malaise qui règne autour de la question, Jeune Afrique a sollicité sur ce dossier plusieurs ministères. Aucun de nos interlocuteurs n’a souhaité s’exprimer…Lire la sur Jeune afrique