Le procureur de la Haute Cour de justice annonce que le dossier est prêt pour le jugement après quatre années de suspension.
Poursuivis pour leur implication présumée dans la répression de manifestants contre la modification de l’article 37 de la Constitution, les 34 membres du dernier gouvernement de l’ancien président Blaise Compaoré devraient comparaitre très prochainement devant la Haute Cour de justice. Celle-ci n’attend plus que l’Assemblée nationale pour fixer la date d’ouverture de cet autre procès dans lequel le nom de l’ex-président Blaise Compaoré revient. Ce procès a été ouvert puis renvoyé depuis le mois de mai 2017 pour des raisons de procédures.
Dama Ouali, procureur général de la Haute Cour de justice, et son équipe n’attendent plus que le feu vert de l’Assemblée nationale pour la réouverture de ce procès.
Pour Zéphirin Diabré, le ministre d’État chargé de la réconciliation nationale il est important que ce dossier soit vite traité par la justice afin que les responsabilités soient situées. Car dans quelques jours, les Burkinabè devraient être fixés sur les dates du prochain forum sur la réconciliation nationale fait savoir le ministre Diabré.
La justice reproche aux 35 accusés leur implication dans la répression sanglante de l’insurrection d’octobre 2014. Le Premier ministre de l’époque Luc Adolphe Tiao est poursuivi pour avoir signé une réquisition spéciale qui « aurait fourni aux forces de défense et de sécurité les instruments et moyens qui leur auraient permis de tirer à balles réelles sur des manifestants ».
Source : RFI