« Un bus a été intercepté jeudi non loin de mon village et des hommes armés ont menacé le conducteur de ne plus revenir sous peine de se faire décapiter », témoigne un autre habitant. Les bus venant de Ouagadougou sont immobilisés à Bourzanga, à une cinquantaine de kilomètres de Djibo. Personne ne peut quitter non plus la ville.
« Ils ont interdit aux commerçants du bétail tout passage à partir de Namissiguia. Personne ne prend encore le risque de se rendre à Djibo par la route », selon une autorité administrative locale.
Des installations de la société nationale d’électricité et les installations téléphoniques ont été sabotées. « Le seul réseau mobile qui fonctionnait encore a été coupé il y a quelques jours », précise une source locale. « Nous craignons encore une pénurie de carburant », poursuit la même source.
« Sur place à Djibo, c’est le désarroi total », écrit Newton Ahmed Barry, l’ex-président de la commission électorale, qui demande de sauver le chef-lieu de la province du Soum. « L’armée est bien présente sur place à Djibo », fait savoir un habitant, qui se demande comment ces hommes armés pourraient s’attaquer à la ville.
Source: RFI