Au Burkina Faso, les syndicats de l’enseignement, réunis à Ouagadougou, ont dénoncé le double assassinat, vendredi 3 mars, du directeur d’école et d’un habitant, à Kourfayel, dans la province du Soum, près de la frontière avec le Mali. Selon les syndicats d’enseignants, l’Etat n’a pas assumé ses responsabilités. Ils demandent au gouvernement de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité des agents qui travaillent dans cette partie du pays.
Tout en condamnant les assassinats de Kourfayel, Mamadou Barro, secrétaire général de la Fédération des syndicats des travailleurs de l’Education et de la Recherche qualifie la situation des enseignants de la province du Soum de « non assistance » à personne en danger.
« Les syndicats d’enseignants, quand ils se sont retrouvés, ont estimé que ce n’était ni plus ni moins qu’un assassinat prémédité, sans assistance des enseignants, puisque tout le monde voyait la chose venir », a-t-il déclaré.
Plusieurs enseignants ont déjà abandonné leur poste dans les villages de la province. De leur côté, les syndicats de l’Education demandent à l’Etat d’assumer ses responsabilités.
« Ce sont des mesures de survie que ces camaradas, ces collègues, sont obligés de prendre. On ne peut pas demander à ces agents de rester pour attendre la mort. C’est aussi le droit à l’éducation qui est effectivement posé dans une zone où auparavant c’était déjà difficile de réunir les élèves en classe. Dans cette zone, c’est donc le droit à l’éducation qui est aujourd’hui complètement remis en cause ! », a souligné Mamadou Barro.
Une délégation gouvernementale se rendra sur place, lundi 6 mars, mais les syndicats entendent donner de la voix pour que des mesures soient prises pour protéger tous les travailleurs de la région.
Source: RFI