– Lors d’une opération menée du 27 au 29 avril dernier
Au total 21 personnes ont été arrêtées par la gendarmerie nationale du Burkina Faso lors d’une opération menée du 27 au 29 avril dernier, pour contrebande d’hydrocarbure au profit des groupes “terroristes” actifs dans les régions du Centre-Est, du Centre-Sud et du Plateau central du pays, a annoncé jeudi, la gendarmerie dans un communiqué consulté par Anadolu.
Selon la gendarmerie burkinabè, cette opération qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les sources de ravitaillement des groupes armés terroristes, a également permis de saisir près de 20 000 litres d’hydrocarbure dans trois citernes et de mettre sous scellé trois stations-service.
“Les commerçants véreux qui alimentent cette contrebande agissent au sein de puissants réseaux et ont développé avec ingéniosité des stratégies de contournement en passant par des frontières limitrophes pour rallier Ouagadougou (…)”, a expliqué la gendarmerie nationale.
Contacté par Anadolu, Jules Aubin Koumaré, spécialiste des questions sécuritaires dans le Sahel, explique qu’au Burkina Faso, comme au Mali, les groupes armés terroristes se ravitaillent généralement en produits issus de la contrebande.
“Cette situation qui complique la lutte contre le terrorisme doit amener les gouvernants à lutter efficacement contre le trafic de tout genre”, a-t-il dit.
Pour sa part, la gendarmerie nationale du Burkina Faso a fait savoir que les investigations sont en cours et que les personnes interpellées ainsi que les saisies seront présentées au Procureur du Faso.
Déjà en septembre 2021, une enquête relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, avait permis d’arrêter 72 personnes qui s’adonnaient au trafic de carburant dans certaines régions du Burkina Faso où les groupes armés terroristes sont actifs.
En avril 2022, sept personnes, dont des agents de douane et des gendarmes burkinabè, avaient été déférés en prison dans le cadre d’enquêtes sur le trafic de carburant au profit des groupes armés terroristes, selon les médias locaux.
A l’instar de ses voisins de la région du Sahel, notamment le Mali et le Niger, le Burkina Faso est confronté depuis 2015, à une insécurité croissante, obligeant les autorités à multiplier les opérations antiterroristes.
Le gouvernement burkinabè a décrété “l’ordre de mobilisation générale et de mise en garde” afin de “donner un cadre juridique et légal à l’ensemble des actions” engagées par l’Etat dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
L’état d’urgence est en vigueur dans huit régions sur les treize que compte le pays.
AA/Ouagadougou/Dramane Traoré
Source: AA.com