Cinq soldats burkinabè ont été tués jeudi au cours d’une attaque jihadiste contre un détachement militaire à Sollé, localité situé dans la province du Loroum, dans le nord du Burkina Faso, a-t-on appris de sources sécuritaires.
“Très tôt ce matin, aux environs de 3H00 (locales et GMT), le détachement militaire de Sollé a été attaqué par un groupe armé terroriste. Le bilan provisoire est de cinq militaires tués et trois blessés”, a déclaré à l’AFP une source sécuritaire.
“Quatre éléments du détachement sont toujours portés disparus et des recherches sont en cours pour les retrouver, en même temps que s’opère un ratissage contre les assaillants”, a précisé une autre source sécuritaire.
Selon la même source “d’importants dégâts matériels ont été occasionnés” et des “moyens roulants, essentiellement des motos ont aussi été emportés par les terroristes qui ont pris la fuite en direction de la frontière malienne”.
Le Burkina Faso est en proie à de fréquentes attaques jihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, ayant fait plus 800 morts et près de 860.000 déplacés depuis 2015.Entre le 2 et le 3 avril, sept personnes dont trois militaires ont été tuées lors de deux attaques dans le nord-ouest et le nord, selon des sources sécuritaires.
Le 1er avril, un militaire burkinabè avait été tué et une quinzaine de terroristes abattus lors d’une attaque contre le détachement à Toéni, localité située dans la région de la boucle du Mouhoun, au nord-ouest du Burkina Faso, selon l’état-major des armées.
Le 29 mars, trois gendarmes burkinabè avaient également été tués lors d’une attaque à l’engin explosif, sur l’axe Gomboro -Garkéré, dans la région de la boucle du Mouhoun, toujours au nord-ouest du Burkina Faso.
Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l’ordre burkinabè n’arrivent pas à enrayer la spirale de violences jihadistes malgré l’aide de forces étrangères, notamment de la France, présente dans le Sahel avec 5.100 hommes dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane.
L’ensemble du Sahel est touché par les violences jihadistes – souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires -, qui ont fait 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.
Source : AFP