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BUREAU PARLEMENTAIRE 2014 : 2 rescapés, 2 néophytes et 4 départs

Le président Issaka SIDIBE trône, depuis mercredi dernier, sur un bureau de 18 membres contre 22 pour le bureau sortant 2012-2013 : 8 vice-présidents, 2 questeurs et 8 secrétaires parlementaires contre 10 vice-présidents, 2 questeurs et 10 secrétaires parlementaires.

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Si l’honorable Hady NIANGADOU grade son poste de 8e vice-président  pour le compte du groupe APM au nom de son nouveau parti, la CODEM, après avoir quitté le CNID FYT à la veille des législatives 2013, Belco BAH, lui, ancien 7e secrétaire parlementaire au nom du groupe ACM), montre en grade au poste de 2e questeur pour le compte de l’APM.

Quant à 2 autres anciens députés, à savoir Mamadou TOUNKARA (RPM) et Bajan Ag HAMATOU (RPM, élu indépendant à Ménaka, ancien député ADEMA), ils signent leur entrée dans le nouveau bureau 2014, respectivement en qualité de 1er et 6e vice-présidents.

En revanche, les 1er et 2e questeurs dans le bureau sortant, c’est-à-dire Mahamadou CISSE (ADEMA-PASJ) et Moussa CISSE (URD), ne figurent plus dans le bureau 2014.

Idem pour les honorables Mme HAIDARA Aïchata CISSE (APM/RDA, ancienne PDES) et Ousmane BATHILY (RPM), respectivement 5e et 2e secrétaires parlementaires dans le bureau 2012-2013.

Les autres membres du bureau 2014, y compris le président Issaka lui-même, sont tous des néophytes : Mamadou THIAM (APM/ADP-MALIBA), 2e vice-président ; Amadou CISSE (VRD/URD), 3e vice-président ; Ahamadou SOUKOUNA (ADEMA PASJ), 4e vice-président ; Mme Aïcha Belco MAIGA (RPM), 5e vice-président ;  Guédiouma SANOGO (FARE/SADI) ; Mahamadou DIARRASSOUBA (RPM), Moussa TIMBINE (RPM), 1er secrétaire parlementaire ; Amadou MAIGA (VRD/URD), 2e secrétaire parlementaire ; Aziza Mint MOHAMED (ADEMA), 3e secrétaire parlementaire ; Mme Rokia TRAORE (RPM), 4e secrétaire parlementaire ; Cheick Tahara NIMAGA (APM/MPR), 5e secrétaire parlementaire ; Maïmouna DRAME (RPM), 6e secrétaire parlementaire ; Sory Ibrahima KOURIBA (RPM), 7e secrétaire parlementaire ; Mohamed Ould Sidy MOHAMED (RPM), 8e Secrétaire parlementaire.

À la lumière de ce tableau, l’on réalise que le RPM se taille la part du lion avec 9 postes, en dehors du président SIDIBE, alors le groupe parlementaire compte à lui seul 70 députés : 1er vice-président, 5e vice-président, 6e vice-président, 1er questeur, 1er secrétaire parlementaire, 4e secrétaire parlementaire, 6e secrétaire parlementaire, 7e secrétaire parlementaire et 8e secrétaire parlementaire.

Le groupe APM, avec ses 27 députés, se classe deuxième avec 4 postes : 2e vice-président, 8e vice-président, 2e questeur et 5e secrétaire parlementaire.

La troisième force de la mouvance présidentielle, à savoir l’ADEMA-PASJ, s’en sort avec 2 postes : 4e vice-président et 3e secrétaire parlementaire.

Le groupe FARE-SADI, également membre de la majorité présidentielle, se contente d’un seul poste avec ses 11 députés : 7e vice-président (FARE).

En ce qui concerne l’opposition VRD, incarnée par les partis URD-PARENA-PVRM, elle s’est agrippée aux 2 postes qui lui reviennent de « droit parlementaire » : 3e vice-président et 2e secrétaire parlementaire.

Mais deux faits curieux ont déjà marqué la sortie tonitruante de l’opposition pour baliser son chemin parlementaire : l’opposition médiatique et la poutre dans l’œil de son adversaire du jour.

La première fois, c’était le vote qui a sanctionné l’adoption du nouveau Règlement intérieur : c’est par 124 pour, zéro contre et 4 abstentions SADI, mais zéro contre, que les élus de la nation ont approuvé, le mardi 28 janvier 2014, en séance plénière, la loi interne à l’institution parlementaire, c’est-à-dire celui qui régit le fonctionnement au quotidien de l’Assemblée nationale.

Commentant ce vote dans le micro de nos confrères de la TV nationale, Soumaïla CISSE a fustigé le nouveau Règlement intérieur pour avoir consacré le « diktat » de la majorité qui a rejeté, en toute démocratie, l’institution du poste de 3è questeur auquel prétendait le parti URD en qualité d’opposition parlementaire. Une manière d’être à la fois « juge et partie ».

En d’autres termes, le chef de file de l’opposition parlementaire, Soumaïla CISSE alias Soumi, a voté « oui » dans la salle, mais « non » dans le micro des journalistes de l’ORTM.

La seconde fois, c’était à la faveur de la visite des émissaires onusiens à Bagadadji, le 3 février 2014, pour aider à relancer le dialogue incisif entre Maliens après la grave crise sécuritaire et institutionnelle que notre pays a connue en 2012.

Soumi eu une prise de bec un ancien député rebelle dont il a fustigé le retour à l’Assemblée nationale sous les couleurs sous les couleurs du parti RPM, c’est-à-dire la nouvelle majorité présidentielle.

Mais, cette critique aurait été fondée, aux yeux d’observateurs plus objectifs, si Soumaïla CISSE avait dénoncé, dès 2012, l’appartenance à la rébellion armée contre notre pays de ces députés, maires et autres conseillers municipaux qui étaient tous membres, à l’époque, soit de l’ADEMAPASJ, soit de l’URD, sans qu’ils soient frappés par quelque sanction disciplinaire que ce soit. Ce, malgré les critiques de la presse nationale sur la question. Pire, pendant tout ce temps, ces députés et maires rebelles continuaient à percevoir leurs salaires comme si de rien n’était. Il a fallu l’intérim de Younoussi TOURE à l’Assemblée nationale, après Dioncounda TRAORE, pour voir ces salaires et autres émoluments suspendus.

Le comble du ridicule qui ne tue point, c’est que le propagandiste en chef du MNLA en Europe, singulièrement sur les chaines de TV françaises, Mossa Ag ASSARID, était membre à part entière de la jeunesse URD, à l’époque des faits gravissimes évoqués et dénoncés, à juste titre, par le sieur Soumaïla CISSE.

Mais, à ce jour, M. Ag ASSARID n’a jamais été désavoué par son parti, l’URD, ni par son mentor, Soumi, qui a même eu l’honneur de le compter parmi ses « supporters zélés » lors de son investiture, le 13 avril 2012, au Palais de la culture Amadou Hampaté BAH, à l’élection présidentielle avortée du 29 avril 2012.

Il en est de même pour Moussa Ag ATTAHER, chargé de l’information et de la communication du Conseil de transition de l’État fictif de l’Azawad, un autre « fer de lance » de la jeunesse URD.

Morale politique : les rebelles armés sont « anges » s’ils sont avec labelle demoiselle  URD que je suis, mais « démons » s’ils choisissent le pestiféré RPM.

De qui se moque-t-on alors ?

Par Seydina Oumar DIARRA-SOD

Source: Info-Matin

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