Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

BRUIT DE BOTTES À KATI ET BAMAKO : LES USA, LA CEDEAO ET LA FRANCE S’OPPOSENT A TOUT CHANGEMENT EXTRA-CONSTITUTIONNEL

La journée a été chaude hier mardi 18 août 2020 à Bamako et Kati. Les militaires ont renversé le régime IBK en mettant aux arrêts plusieurs personnalités dont le Premier ministre Dr Boubou CISSÉ. En clair il y a eu un Coup d’État contre un pouvoir démocratiquement installé. Les USA, la CEDEAO et la France ont condamné l’acte à travers des communiqués. Tous ces pays demandent le respect de la Constitution dans le changement du régime.

C’est sans grande surprise qu’un coup d’Etat a été perpétré contre le Président Ibrahim Boubacar KEITA hier mardi 18 aout 2020. Une situation qui risque d’envenimer la situation économique déjà critique dans le pays. Autrement dit, le film de 2012 est en train de se reproduire. À l’époque, les partenaires du Mali s’opposaient à ce changement extra-constitutionnel. C’est ainsi que dans un communiqué, l’Ambassade des États Unis au Mali a indiqué que son pays n’accepterait aucun changement antidémocratique.

Farouches opposants à tout changement de gouvernance par des voies, autres que démocratiques, les États-Unis à travers leur ambassade au Mali a réagi dès les premières heures de la mutinerie survenue dans deux camps à Kati et Bamako.  Pour le pays de « l’oncle SAM », tout changement de régime extraconstitutionnel est inacceptable. En plus des États-Unis, la CEDEAO a également fait une déclaration dans laquelle elle a condamné l’acte. Dans sa communication, la CEDEAO a soutenu que la mutinerie intervient alors que, depuis plusieurs mois elle   entreprend des initiatives et déploie des efforts de médiation entre toutes les parties maliennes. Aussi,

« la CEDEAO invite les militaires à regagner sans délai leurs casernes, en demandant à toutes les parties prenantes maliennes de privilégier le dialogue pour résoudre la crise que traverse leur pays. La CEDEAO rappelle sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel et invite les militaires à demeurer dans une posture républicaine ».

En tout état de cause, elle condamne vigoureusement la tentative en cours et prendra toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l’ordre constitutionnel par le rétablissement des Institutions démocratiquement élues, conformément aux dispositions de son Protocole additionnel sur la Bonne Gouvernance et la Démocratie. Quant au communiqué de la France, il précise

« La France a pris connaissance avec inquiétude de la mutinerie qui s’est engagée aujourd’hui à Kati au Mali. Elle condamne avec la plus grande fermeté cet événement grave. À cet égard, la France partage pleinement la position exprimée par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans le communiqué qu’elle vient de faire paraître et qui appelle au maintien de l’ordre constitutionnel et exhorte les militaires à regagner sans délai leurs casernes. La France réaffirme avec force son plein attachement à la souveraineté et à la démocratie maliennes. Les autorités françaises au plus haut niveau restent très attentives à l’évolution de la situation au Mali », a noté le Ministère des Affaires Étrangères de la France.

Par ailleurs, la CEDEAO réitère sa disponibilité, en rapport avec les Nations unies, l’Union africaine, l’Union Européenne et tous les partenaires multilatéraux et bilatéraux du Mali, de continuer à accompagner les parties prenantes maliennes dans leurs efforts pour résoudre la crise.

Mahamane TOURÉ

NOUVEL HORIZON

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance