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Brouille diplomatique entre le Mali et l’extérieur : L’appel à l’apaisement de Moussa Mara

L’ancien Premier ministre et ancien président du parti Yelema, Moussa Mara, a appelé les autorités maliennes à jouer la carte de l’apaisement face aux tensions entre le Mali et la Cote d’Ivoire, et celles avec la communauté internationale au sujet des rotations de la Minusma. L’expert-comptable estime que le Mali fragile a plus que jamais besoin de l’extérieur pour sortir de la crise profonde qu’il traverse.

A la différence des autres hommes politiques qui ont gardé un silence de mort sur la crise entre le Mali et la Côte d’Ivoire au sujet des 49 militaires ivoiriens déclarés ‘’mercenaires’’, Moussa Mara, lui, a donné son avis.

En effet, dans une vidéo de 08 minutes publiée ce lundi 18 juillet 2022 sur sa page Facebook, l’ancien Premier ministre a exprimé ses inquiétudes par rapport à certaines situations sur lesquelles il trouve important d’attirer l’attention des autorités de la transition afin qu’elles fassent attention. « Ces derniers temps, forces est de constater quelques tensions. Des tensions entre notre pays et ses voisins, notamment la Cote d’ivoire et des tensions entre notre pays et la Communauté internationale avec la Minusma », a déploré Moussa Mara. Pour cet expert-comptable, le Mali est fragile.  Il estime d’ailleurs que l’essentiel des activités doit se faire par rapport à la levée de ces fragilités. « Nous avons aujourd’hui des difficultés à faire face, notamment l’augmentation du coût des produits de première nécessité. La vie chère est une réalité. Et l’État, pour faire face à cette vie chère, a besoin de moyens et ces moyens font défaut. Si le prix du carburant a augmenté de manière exponentielle ces derniers temps, c’est parce que l’État n’a pas pu disposer des moyens pour amortir l’augmentation des prix des hydrocarbures au niveau international », explique Moussa Mara dans sa vidéo. Il ajoute que le Mali a aussi des difficultés à fournir des engrais aux producteurs. Conséquences, selon Mara, il y aura au moins 5 millions de Maliens qui auront besoin d’être assistés.

A cela s’ajoute, selon l’ancien Premier ministre, la lutte contre l’insécurité, la grogne sociale…dont la gestion nécessite beaucoup de moyens. Ce n’est pas tout, l’État malien est fortement endetté, aux dires de Moussa Mara. Pour gérer tous ces problèmes, le Mali, ce sont des centaines de milliards de FCFA qu’il va falloir payer pour faire face à ces problèmes. « Avec tous ces problèmes, l’État malien a besoin d’au moins 1000 milliards de F CFA dans les deux ou trois mois à venir. Ces 1000 milliards, ce n’est pas au Mali qu’il faut les chercher, nous aurons besoin de l’extérieur pour nous aider à les mobiliser », estime l’expert-comptable.

Appel aux autorités de la transition

Les 49 militaires ivoiriens sont toujours en détention. Le Mali compte les confier à la justice pour trancher leur sort même si les autorités ivoiriennes ont demandé leur libération sans condition. Les tensions sont vives. Et Moussa Mara invite les autorités maliennes à jouer la carte de l’apaisement avec ce pays voisin et frère. « J’implore nos autorités à faire en sorte que les tensions croissantes vis-à-vis de l’extérieur soient apaisées, que nous réglions rapidement le différend avec la Côte d’Ivoire. La géographie s’impose à nous. Nous n’avons pas à choisir nos voisins. Et la Côte d’Ivoire est un pays important pour notre pays. Nous avons quelques millions de Maliens qui y vivent. Elle nous fournit de l’électricité sans discontinuer, même en cas de difficultés de paiement de notre part. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être en difficulté avec un pays aussi important », a déclaré.

Sur la question de la tension avec la communauté internationale au sujet des rotations de la Minusma, Mara estime que le Mali doit tout faire pour que la tension naissante avec la communauté internationale à travers la Minusma soit rapidement apaisée. « Il faut éviter d’ouvrir tous les jours de nouveaux fronts, et surtout quand nous aurons besoin de l’aide extérieur à nos besoins intérieurs. Je demande à nos autorités de tenir compte de ces réalités qui s’imposent », estime l’ancien maire de la commune IV du district de Bamako.

Pour Moussa Mara, la refondation nécessite un environnement serein, la collaboration et le partenariat avec l’extérieur.

Boureima Guindo

Source: LE PAYS

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