Les sit-in annoncés par la coordination des syndicats de la police nationale, composée du Syndicat national de la police, de l’Alliance nationale pour la police et du Syndicat de la police nationale, sont maintenus. Selon le secrétaire générale de l’Alliance nationale pour la police, Youssouf Fofana, les propositions de la hiérarchie n’ont pas été à hauteur de souhait.
Les premières tentatives de négociations avec la direction générale de la police nationale et la coordination des syndicats de la police nationale se sont soldées par un constat d’échec. Selon le porte-parole de la coordination S/C, Jean Antoine Samaké, la direction générale de la police nationale n’a analysé que la question relative à la mise en disposition de la fanfare. Alors que des questions plus prioritaires sont sur la table.
Selon les responsables, la hiérarchie reste toujours dans la passivité et la mauvaise foi. Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile et la direction générale de la police nationale brillent par leur silence pour la mise en œuvre des accords signés suite aux préavis de marche en date du 27 avril 2018 et du 22 novembre 2018.
Le porte-parole de la coordination S/C, Jean Antoine Samaké, a rappelé que la coordination a 15 points de revendications. Il s’agit de la situation des perdiems du 1er et 2e tours de l’élection présidentielle, le rappel de la prime globale alimentaire de la dernière promotion des élèves sous-officiers de la police, la qualité OPJ pour les Sous-officiers de Police dans les conditions prévues par la loi.
Les revendications des policiers ne sont pas que financières, dit-il. “Nous souhaitons aussi la réintégration des policiers radiés de 2012 à nos jours, le cas des 119 diplômés, la nomination des officiers dans les postes de commandements, modification de Décision n°2019-0602/DGPN-DPFM du 04 mars 2019 portant l’organisation et le déroulement du concours professionnel, mise à la disposition des unités de Police de Bamako pour emploi, des éléments de la section musique comme convenu… “.
La situation des victimes suite à la visite de Moussa Mara, premier ministre au moment des faits, revient sur la table. “Le dédommagement des policiers victimes des événements de Kidal est un impératif. La dotation complète de tous les policiers en arme individuelle et en tenue, l’adoption d’un arrêté portant l’organisation d’un concours professionnel chaque année conformément au PV de conciliation paraphé, modification de l’article 10 du décret N°09-136/PRM du 27 mars 2009 fixant l’organisation et le fonctionnement de la DRH pour la création d’une section rémunération pour la police, l’avant-projet de décret portant relecture du décret n° 2018-077/P-RM du 15 mars 2018 fixant les modalités d’application du statut des fonctionnaires de la Police Nationale, l’application correcte de l’article 134 du statut de la Police Nationale, la relecture du décret N°08-351/PRM du 26 juillet 2008 fixant le taux et des modalités d’octroi des primes allouées aux fonctionnaires de la police nationale”, ajoute-t-il.
Au moment où les policiers de Sikasso ont réussi 20 000 F CFA comme perdiem, leurs camarades de Ménaka et d’autres n’ont eu que 2 000 F CFA. Alors que l’argent a été décaissé “, dénonce-t-il.
Pour le secrétaire général de l’Alliance nationale pour la police, Youssouf Fofana, les propositions de la hiérarchie n’ont pas été à hauteur de souhait. Il soutient que rien n’empêchera les sit-in prévus du 18 au 19 mars devant la direction générale de la police nationale et le ministère de la Sécurité et de la Protection civile.
Bréhima Sogoba
Source: indicateur du renouveau