Suite aux manifestations incessantes des Gilets jaunes à Paris depuis près d’une quinzaine de jours, le chef du gouvernement de la République française a décidé, le mardi 4 décembre, de suspendre les taxes Carbone sur l’essence, le fioul et le diesel au moins pour six mois. Édouard Philippe a également suspendu, selon la France 24, une télévision française, « la convergence de la fiscalité du diesel avec celle de l’essence, ainsi que la hausse du gazole pour les professionnels ».
Ces mesures qui devraient entrer en vigueur dès le 1er janvier se trouvent ainsi suspendues jusqu’à au moins six mois. Comme explication de ce moratoire, le Premier ministre énonce : « Si l’État doit rester fort et ferme, il est d’abord le garant de la paix publique. Fixer le cap et le tenir est une nécessité pour gouverner la France, mais aucune taxe ne mérite de mettre en danger l’unité de la nation ».
Dans cette allocution télévisée, Édouard Philippe montre le bien-fondé de cette décision par le fait qu’elle constitue une volonté d’apaisement des cœurs après plusieurs dégâts enregistrés lors des trois dernières manifestations et notamment la dernière plus que les autres. C’est d’ailleurs ce qu’il rapporte à travers ces propos rapportés par la France 24 : « Depuis le début du mouvement, quatre de nos compatriotes ont trouvé la mort, plusieurs centaines de citoyens, en particulier des membres de nos forces de l’ordre, ont été blessés, parfois gravement. » Il poursuit en ajoutant : « Le gouvernement a fait des propositions. Peut-être sont-elles insuffisantes, ou inadaptées. Les solutions doivent être différentes dans les grandes villes et les campagnes. Parlons-en, améliorons-les. Complétons-les. J’y suis prêt ».
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays