Le préfet du cercle de Bougouni, Ousmane Christian Diarra, accompagné d’élus et de responsables des services techniques locaux, a visité le 5 mai, certaines réalisations du volet adaptation de la petite agriculture paysanne aux changements climatiques du projet PAPAM/ASAP dans les villages de Morobougou, Faradié et Tonfa.
Les installations visitées sont des digesteurs flexibles qui fonctionnent à partir de bouse de vache, permettant d’alimenter des cuisinières en gaz. Ces nouvelles méthodes innovantes d’accès à des énergies renouvelables sont aptes à réduire la pression sur les ressources forestières à usage de bois de chauffe. Elles fournissent, en effet, une énergie alternative par le bio gaz à des unités familiales rurales, permettant ainsi, collatéralement, d’éviter les émissions de gaz à effet de serre.
Ces infrastructures sont destinées aux femmes. Les autorités locales fondent beaucoup d’espoirs sur ce programme fédérateur pour atténuer la vulnérabilité des populations qui mesurent l’ampleur des menaces pesant sur les ressources naturelles.
Le volet adaptation de la petite agriculture paysanne aux changements climatiques est principalement destiné à réduire la pression de l’homme sur les ressources forestières et à alléger les travaux des femmes rurales.
L’ASAP (Adaption for Smallholder Agriculture Programm) est un programme du Projet d’accroissement de la production agricole au Mali (PAPAM) lancé en 2012 pour accroitre la résilience des petits producteurs ruraux face aux changements climatiques.
Il s’attache à la résilience des systèmes d’irrigation à petite échelle par des approches et des investissements collectifs et appuie les activités qui facilitent la supervision, le suivi et la coordination du secteur agricole par le gouvernement ainsi que le dialogue politique entre les différents acteurs sur la résilience aux changements climatique.
L’ASAP intervient dans les communes de Zantiébougou, Sibirila, Syentoula, Koumantou, Kokélé et Dogo du cercle de Bougouni. Les bénéficiaires directs du programme sont de petits exploitants agricoles (agriculteurs, éleveurs, agropasteurs, pêcheurs) et leurs organisations, les collectivités territoriales décentralisées, les jeunes et les femmes ruraux qui sont les couches les plus affectées par la pauvreté et les changements climatiques.
En 2015, les activités de l’ASAP englobent l’installation de 100 biogaz digesteurs dômes et 55 biodigesteurs flexibles dans les cercles de Kita et Bougouni, la formation des bénéficiaires à l’utilisation du digestat et l’organisation de visites d’échanges entre bénéficiaires.
En perspective, pour la phase de mise à l’échelle 2016-2017, le projet prévoit l’installation de 445 biodigesteurs couplés à des kits photovoltaïques sur la base des leçons apprises au cours de la première phase.
M. S. MAIGA
AMAP-Bougouni
Source : L’ Essor