Le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a reçu une délégation tchadienne venue s’inspirer de notre expérience de gestion des Maisons de la femme et de l’enfant. Pendant une semaine, la délégation conduite par Mme Mangaral Koudjal Antoinette, coordinatrice de la Maison de la femme du Tchad, a visité les deux Maisons de la femme et de l’enfant de Bamako et celle de Koulikoro. La délégation tchadienne a également visité le Centre Aoua Keïta, la Cité des enfants, le Centre national de documentation et d’information pour la femme et l’enfant (CNDIFE). Le projet karité et le FAFE (Fonds d’appui à l’autonomisation de la femme et à l’épanouissement de l’enfant) ont aussi reçu Mme Mangaral et sa délégation.
La coordinatrice de la Maison de la femme du Tchad a expliqué, lors de sa rencontre avec le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, que ce voyage d’échange d’expériences était destiné à s’imprégner des réalités de management de structures telles que la Maison de la femme et de l’enfant. Elle s’est réjouie de la qualité des échanges entre sa délégation et les structures visitées.
Mme Mangaral Koudjal Antoinette a assuré que ce voyage avait été un rendez-vous du donner et du recevoir. A la différence de notre pays qui dispose d’une Maison pour les femmes et les enfants dans chaque région et de deux dans la capitale, le Tchad n’en possède qu’une seule qui est aussi le fruit de la coopération avec la Chine.
Inaugurée en mars 2015, la Maison de la femme du Tchad, indique sa coordinatrice, a besoin, de par sa jeunesse, de l’expérience de pays disposant de structures similaires. Ce voyage a donc permis de recueillir des informations utiles sur la formation comme sur le mécanisme d’insertion dans la vie active des filles et des femmes formées. Le bénéfice est cependant partagé car du côté malien, à la demande de la directrice de la Maison de la femme et de l’enfant de Koulikoro, la Maison de la femme du Tchad et celle de la cité du Méguétan seront jumelées.
La délégation tchadienne a aussi été séduite par le projet karité et surtout par le FAFE dont elle va réfléchir à la faisabilité d’une version adaptée à la réalité de son pays. Mme Mangaral Koudjal Antoinette est persuadée qu’un tel fonds participerait de la réponse à la problématique de l’autonomisation des femmes et de l’épanouissement des enfants. Elle a aussi souhaité, dans le cadre de la coopération sud-sud, envoyer des jeunes tchadiennes en formation au Centre Aoua Keïta. Elle a remercié le ministre Sangaré Oumou Ba et l’ensemble de ses collaborateurs pour l’accueil et l’hospitalité dont sa délégation a bénéficié.
La directrice de la Maison de la Femme et de l’Enfant de la rive gauche, Mme Djourté Fatoumata Dembélé, s’est déclarée impressionnée par tout ce qui est prévu par le Tchad pour la bonne marche de sa maison. « A travers nos échanges, j’ai compris qu’elles ont une très grande expérience dans la prise en charge des femmes victimes des violences basées sur le genre », a-t-elle souligné. Notre pays, pense-t-elle, doit s’inspirer du modèle de coordination de la Maison du Tchad.
Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a remercié la délégation de s’intéresser à l’expérience malienne. Elle a salué la coopération entre nos deux pays, resserrée par l’intervention de l’armée tchadienne chez nous. Pour Mme Sangaré Oumou Ba, le salut de notre continent viendra des progrès de la coopération sud-sud. Elle a souhaité que les deux parties poursuivent réflexions et échanges pour la mise en œuvre ou en place de projets et la mobilisation des ressources. Pourquoi ne pas développer un projet dans le cadre de G5 Sahel, s’est ainsi interrogée Mme Sangaré Oumou Ba.
A. TRAORE
MPFEF
Source : L’ Essor