La compagnie de transport de M. Jamille Bittar (Bittar-Trans), fait honte aux Maliens. Après le vol de la moto de l’étudiant Burkinabé, Souleymane Sarré, par un agent de la compagnie Bittar-Trans.Au lieu d’être remboursé, il sera plutôt menacé par le N°1 de la compagnie, c’est ce qu’il nous confie dans cet entretien.
Souleymane Sarré est de nationalité Burkinabé, après l’obtention de son baccalauréat, il vient s’inscrire à la faculté de pharmacie (FAPH) de l’université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako (USTTB) où il fait la 5ème année au titre de l’année universitaire en cours.
Le 11 septembre 2016 à la veille de la fête de tabaski, l’étudiant Souleymane devait se rendre au Pays des hommes intègres auprès des siens. Pour le trajet, son choix porte sur la compagnie de Jamille Bittar (Bittar-Trans), qui à l’époque était en collaboration avec une compagnie Burkinabé TCV. Un choix qu’il va amèrement regretter !
‘’Quand je me suis rendu à la gare, j’ai précisé que je devais voyager avec ma moto. On m’a informé qu’il y avait une place pour moi mais que la moto devait venir au plus tard deux semaines après mon départ. La raison évoquée par le guichetier était qu’il y avait trop de bagages. Le guichetier ma mis en contact avec un certain Amédé Djassana dit Man-djan , bagagiste au niveau de la compagnie . Ce dernier m’a fait payer dix milles francs pour le transport de la moto’’, rappelle-t-il.
Arrivé au Burkina, deux semaines après, son engin n’était toujours pas là. Quand il a appelé M. Djassana, ce dernier lui fait savoir que l’expédition avait bien lieu mais faute de le joindre sur son portable, le colis est renvoyé au Mali. ‘’En réalité j’avais des soucis avec mon téléphone car ma puce avait été suspendue par l’opérateur téléphonique AIRTEL’’, reconnait-il.
‘’J’ ai relancé la demande en indiquant le numéro de téléphone sur lequel j’étais désormais joignable. Tout au long de mon séjour au Burkina, la moto ne m’a pas été envoyée. Entre temps, j’ai été retenu en session, j’ai donc regagné Bamako. Après mon examen, je me suis rendu à la compagnie pour récupérer enfin ma moto. Sur place, Djassana dit Man-djan m’informe que ma moto était à Bobo-Dioulasso. J’ai aussitôt appelé mon jeune frère qui étudiait là-bas à l’époque pour qu’il aille la récupérer. Ce dernier s’est rendu à la gare et il n’y avait pas de trace de ma moto. Réalisant le montage dont j’étais victime, je me suis ouvert à une amie étudiante et pris contact avec un gendarme. Après son interpellation au commissariat du 7eme Arrondissement, Man-djan avoue avoir vendu la moto.
A en croire l’étudiant, le lendemain de l’interpellation de Man-djan, il s’est rendu au bureau de Jamille Bittar avec le gendarme. Après un tête –à-tête entre le gendarme et Bittar sur l’affaire, l’agent en ressort sans fournir le moindre détail à Souleymane.
48 heures après, je reçois l’appel du commissaire Thera pour une proposition que j’ai décliné. Il aurait expliqué à Souleymane Sarré que Man-djan et lui étaient du même village, et que par conséquent, il se porte garant pour payer 250 mille franc de façon échelonnée en plus des cinquante mille franc cfa dont disposait le bagagiste.
Rappelons qu’il s’agit d’une moto Yamaha Sirius R achetée à 500 000 franc cfa,de couleur rouge et noir dont nous avons eu copie de la facture d’achat et pièces complémentaires.
‘’Après avoir tenté sans succès de rentrer en contact avec une personne physique répondant au nom de l’entreprise. J’ai finalement été au tribunal pour porter plainte contre la compagnie Bittar Trans. J’ai directement fait faire une convocation au nom de Jamille Bittar au niveau du 7ème Arrondissement. Dès que ce dernier a reçu ma convocation, il m’a appelé pour me menacé’’, a-t-il revelé. Selon l’étudiant Sarré, il s’est adressé à lui en ses termes : ‘’Jeune, la démarche que tu as entrepris n’est pas appropriée”. Et de dire que cette procédure est une insulte à son rang social et il entend montre au jeune homme qu’on ne salit pas gratuitement sa personnalité. Jamille Bittar à en croire notre interlocuteur aurait mentionné que le nommé Man-djan n’était qu’un contractuel chez lui…
‘’A sa demande, j’ai rencontré le contentieux de M. Bittar au niveau du 7ème Arrondissement, celui-ci a demandé à avoir les documents de la moto et de mon ticket de voyage, demande aussitôt satisfaite… En espérant que Bittar allait me mettre dans mes droits. Mais hélas, rien a été fait’’, regrette-t-il.
‘Récemment j’ai reçu par voie d’huissier une citation à comparaitre le 26 juin prochain pour un procès que je vais sans doute gagner. Car, face à cette situation, je reste serein et confiant en la justice malienne’’, a-t-il conclut.
Par ailleurs, l’ambassade du Burkina au Mali suit de prêt cette affaire, le jeune étudiant bénéficie également du soutien du comité AEEM de la faculté de médecine et d’odontostomatologie et de la faculté de pharmacie.
Affaire à suivre…
KANTAO Drissa