Eh oui. C’est au pays de Soundiatà, Askia Mohamed, Tieba et autres Touramakan et Fakoly que ça se passe. Nous avons ces noms sur les lèvres matin et soir bombance la poitrine. Mais c’est à la manière de ceux que domptent plus l’orgueil que la fierté.
L’orgueil c’est quand on prend offense de nos petitesses rappelées et la fierté c’est quand on résiste à la petitesse. Or nombreux parmi nous ont dû se sentir mal hier en entendant Fousseyni Diawara de l’encadrement des Aigles mettre en cause et sans gants l’État dans les problèmes que rencontrent actuellement nos Boyz en déplacement en France.
Primes non payées comme ce fut honteusement le cas à Cotonou en août dernier, conditions de séjour peu amènes, crises de confiance et j’en passe. Le tout dans une totale certitude d’impunité. Même quand c’est l’image du pays qui est souillée.
Or nous ne sommes pas légion comme les Aigles à être troisième continental ou mondial dans ce que nous faisons. Sauf quand c’est placement pour notre ventre ou notre nombril. Le ventre et le nombril personnels.
Adam Thiam
Source: Lerepublicainmali