Plusieurs personnes auraient été tuées, ce mardi 08 février 2022, dans le parc transfrontalier W, suite à une embuscade. Selon nos informations, Sept personnes au moins auraient été tuées : cinq rangers, un formateur français en mission auprès des gardes, et un soldat béninois.
Dans un communiqué d’African Parks publié ce mercredi 09 février 2022, au moins « six morts » et un (01) agent des Forces Armées béninoises ainsi qu’« une dizaine de blessés ». Par la suite, a été annoncée la mort d’un formateur français en mission auprès des gardes.
D’après l’ONG sud-africaine qui gère la partie béninoise du parc W, c’est le mardi qu’une équipe des rangers (des gardes qui assurent la sécurité dans le parc) a été prise dans une embuscade. Des renforts des Forces Armées Béninoises et des éco gardes supplémentaires ont été déployés sur le terrain.
C’est l’attaque la plus meurtrière recensée au Bénin qui a été frappé pour la première fois par le terrorisme, le 1er au 2 décembre dernier dans le parc voisin de la Pandjari. Il y avait eu auparavant une alerte concernent l’enlèvement de deux touristes français en mai 2019, secourus quelques jours plus tard.
Selon le communiqué, ce drame s’est déroulé lorsqu’une équipe de rangers effectuait une patrouille à la limite nord du parc frontalière aux trois pays, Bénin, le Niger, et Burkina-Faso. Cette région est confrontée à une pression jihadistes de plus en plus forte.
D’après les spécialistes, les groupes jihadistes, et en particulier la Katila Macina liée à Al-Qaïda, tentent de « renforcer » leur emprise dans ces régions, sud-est du Burkina et le sud-ouest du Niger, profitant de vastes zones forestières pour y « établir » des bases. Cette pression déborde sur le nord du Bénin et du Togo.
Pour l’instant aucun communiqué des autorités béninoises n’a été faite, mais un conseil des ministres extraordinaire doit se tenir cet après-midi.
Kadidiatou Diarra, stagiaire
Source: LE PAYS