Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Bénin: la grande opération de déguerpissement a pris du retard

Au Bénin, l’ultimatum donné par le gouvernement pour libérer les espaces publics occupés illégalement dans huit grandes villes a expiré le 31 décembre.

Maison voiture ville Cotonou Benin

Mais l’opération de déguerpissement n’a pas commencé lundi comme annoncé. Car beaucoup de citoyens concernés ont attendu que les fêtes soient passées pour se plier à la décision.

 

La voie principale du quartier Fidjrossé est en chantier. Ici des soudeurs démontent les toits en tôle, là des manœuvres cassent les dalles. Aïrath Balogoun surveille les deux ouvriers qu’elle a fait venir. Les devantures de ses trois boutiques et une partie de la terrasse de son bar étaient sur le trottoir. « Nous sommes en train de casser parce que l’Etat a dit que les parties que nous utilisions étaient pour l’Etat, donc on doit les libérer, explique-t-elle. Ce sont nos parents qui avaient construits, mais nous on ne savait pas que c’était pour l’Etat. Tout le monde a fait ce qu’il voulait, mais c’est maintenant que l’Etat a dit qu’il y avait des limites. »

Malgré tout, pour Aïrath, c’est une bonne chose « pour qu’au moins la ville devienne plus belle. »

Une réunion a eu lieu à la présidence avec les autorités concernées par l’opération de déguerpissement. Elle devait commencer lundi, mais ça n’a pas été le cas.

Ce n’est pas un recul, il y aura des descentes sur le terrain, comme l’explique le préfet du Littoral, Modeste Toboula. « L’engagement est là, la volonté politique est claire, les moyens sont mobilisés et l’adhésion populaire est en train de suivre, assure-t-il. Je peux dire que nous sommes déjà satisfaits à 40% de la mise en œuvre de cette décision. Le reste ce sera juste une manière de dire à nos compatriotes : écoutez, d’autres personnes ont compris la leçon et ont commencé à s’exécuter, il n’est pas bien que vous vous entêtiez, rentrez dans le rang et puis voilà, ça va se faire. »

Quant aux nombreux gravats, le préfet assure qu’ils seront ramassés gratuitement cette fois-ci. Ensuite, c’est le principe du pollueur-payeur qui sera appliqué.

Source: rfi

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance