Au Bénin, à dix jours des élections législatives, les électeurs attendent toujours leurs cartes pour voter. La raison : un nouveau différend financier entre le Cos-Lépi, la structure chargée de la liste électorale permanente informatisée, et le gouvernement. Mais ce mercredi, la Cour constitutionnelle a tranché : elle a confié la suite du processus électoral au Centre national de traitement et a demandé au gouvernement de débloquer l’argent.
Les cartes d’électeurs sont prêtes et leur distribution devrait commencer dans les heures qui viennent. C’est le Centre national de traitement qui va se charger de cette distribution, comme le prévoit en fait le code électoral. La Cour Constitutionnelle a donc débloqué le processus.
De nombreuses questions subsistent tout de même. Tout d’abord, le législateur a prévu dans le code électoral un délai de 15 jours ininterrompu de 8 heures à 18 heures pour cette opération. Le temps qui reste avant le scrutin du dimanche 26 avril sera-t-il suffisant pour délivrer les 4 millions et plus de cartes dans les presque 8 000 centres de vote ? Certains pensent que oui si tout est mobilisé jusqu’à la veille du scrutin. D’autres en doutent.
Autre inquiétude, le législateur a aussi prévu une distribution complémentaire de 8 jours pour les cartes qui n’ont pas été retirées dans cette période. Ces documents sont mis sous scellés et envoyés à la Commission électorale nationale autonome qui publie une liste par commune. Comment va se passer la gestion de ces cartes non retirées par leurs titulaires ? Pour les analystes interrogés par RFI, la qualité des élections en dépend.
Source: rfi.fr
