Les partis politiques de l’opposition ont rencontré le président de la République béninoise pour qu’il intervienne contre les nouvelles restrictions à la composition du dossier de candidature pour les législatives à venir. La réponse du président va à l’encontre de toutes les attentes. Il dira que tout a été prescrit par la loi.
À l’approche de la date de clôture du dépôt des dossiers pour les législatives Béninoises prévues le 28 avril prochain, les partis politiques de l’opposition sont à la trousse après deux documents obligatoires au risque d’être définitivement écartés de la course. Il s’agit du quitus fiscal et du certificat de conformité. De nouveaux documents introduits dans la composition du dossier par la cour constitutionnelle, dont les conditions d’acquisition posent d’énormes problèmes à la veille de la clôture prévue mercredi 00h00. Les partis politiques de l’opposition estiment que ces documents sont juste une invention de la cour constitutionnelle. Ils ont également dénoncé le fait que les impôts trainent à délivrer le quitus à l’opposition. Ils diront même que c’est juste une manœuvre du pouvoir destinée à les écarter de la compétition. Lors d’une rencontre avec le président Patrice Talon le lundi 25 février, sur la question, l’opposant Éric Houndété dira que seul le président peut résoudre ce problème avec de simples instructions : «(…) L’autre partie ne les a pas eus (faveurs) et souhaite que les mesures idoines soient prises pour que les récépissés soient délivrés. Monsieur le président, quand vous aurez fait ça, j’aurais été très heureux d’avoir un président impartial », adressera à l’endroit du président Talon l’opposant Houndété. Un message qui ne fera pas d’effet sur le président qui dira d’ailleurs que c’est une prescription de la loi. Au-delà de ça, le président exhibera les preuves des insuffisances qui ont valu aux partis de l’opposition le rejet de leur demande : « Que voulez-vous faire de moi ? Voulez-vous faire de moi quel type de président pendant que je suis dans la charge ? J’ai un défaut, j’exige l’excellence en toute chose et en tout lieu. Mais je sais que l’exigence de l’excellence est le seul moyen de changer notre pays ». Une annonce qui laisse les opposants dans le suspens.
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays