L’enquête sur les circonstances de l’enlèvement et de l’exécution, le 2 novembre dernier, au nord du Mali, de Ghislaine Dupont et Claude Verlon avance. Baye Ag Bakabo, un Touareg lié à la fois au MNLA et aux jihadistes d’al-Qaïda, est le propriétaire du 4×4 qui a servi à l’enlèvement des deux envoyés spéciaux de RFI à Kidal. Il a été identifié comme le principal suspect sur lequel toutes les recherches se concentrent.
Baye Ag Bakabo. Son nom circule depuis des jours dans les médias. Aujourd’hui, les enquêteurs français confirment que c’est bien l’homme clé qui est au cœur du double meurtre de deux envoyés spéciaux de RFI au Mali.
Baye Ag Bakabo est un jeune Touareg malien, présent à Kidal. Il est le propriétaire du pick-up beige qui a servi à enlever les deux Français. Les papiers d’autorisation de circuler – à son nom – ont été retrouvés par les enquêteurs dans le véhicule.
La veille de la prise d’otage, Baye a été vu dans Kidal à bord de ce pick-up. Il a été vu en train de remplir des bidons de carburant : trois jerricans de 40 litres chacun, retrouvés à l’arrière du 4X4.
Baye Ag Bakabo est présenté par le procureur de la République de Paris comme un trafiquant de stupéfiants, membre d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) à qui il a servi de guide. Selon François Molins, le procureur de Paris, il est proche de la katiba al-Ansar d’Abdelkrim el Targuit qui a revendiqué le 6 novembre dernier ce double meurtre.
Le procureur précise également qu’il était connu des autorités maliennes. Il a connu la prison après avoir volé des véhicules de l’administration malienne, utilisés par la suite par les jihadistes.
Selon des informations recueillies par RFI, Baye Ag Bakabo ainsi que d’autres proches d’Ansar Dine ont été échangés, en avril 2012 – par Bamako – contre des soldats maliens. Baye Ag Bakabo était cantonné, ces dernières semaines, dans le camp du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), au centre de Kidal.
Source: RFI