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Bavures policières: l’AEEM proteste, l’État-major rassure

Le comité AEEM du lycée monseigneur était jeudi soir en rencontre dans une salle de classe et ils auraient été sommés par le gardien d’en sortir.

Après des échanges oraux musclés, le gardien aurait appelé son fils militaire pour lui signifier qu’il a été agressé physiquement par les enfants. Ce dernier aurait rassemblé certains de ses compagnons et ils seraient montés au Lycée pour passer à tabac les membres de l’AEEM.
Le secrétaire général dans sa fuite se serait réfugié jusque chez le proviseur, mais n’a pas malgré tout échappé au tabassage et le proviseur qui tentait aussi d’intervenir a été un peu bousculé.
Le vendredi matin, l’AEEM a sifflé et a suspendu les cours jusqu’au lundi en guise de protestation.
En plus de cet incident à Sikasso, une autre altercation a opposé scolaires et forces de l’ordre à Bamako ce vendredi 18 juin 2021 au niveau de l’Ecole Centrale pour l’Industrie, le Commerce et l’Administration (ECICA)
En effet, la rue qui sépare l’ECICA du lycée LBAD (Lycée Ba Aminata DIALLO) fait depuis un certain objet de terrain d’entraînement pour les jeunes accros aux cascades de moto communément appelé «mal-vie ». Ces pratiques inciviques et risquées créent souvent un tintamarre qui rend difficiles les conditions d’études des élèves de ces établissements mentionnés.
Selon un communiqué du Bureau de Coordination nationale de l’AEEM daté de ce vendredi 18 juin 2021 suite à cela les administrations de ces établissements ont sollicité l’intervention du commissariat 1er arrondissement de Bamako.
Arrivés sur place, les agents du 1er ont précédé à des arrestations au cours desquelles il y a eu l’usage abusif de gaz lacrymogène, les élèves ont été pourchassés à l’intérieur des établissements (Violation du domaine scolaire).
Le vendredi 18 juin, une trentaine d’élèves se trouvait en garde à vue au niveau du 1er arrondissement.
Selon un bilan du Bureau de Coordination nationale de l’AEEM, cette répression violente des forces de l’ordre sur ces jeunes lycéens a occasionné plus d’une dizaine de blessés et d’importants dégâts matériels.
Le bureau de Coordination de l’AEEM condamne avec la dernière énergie cette répression brutale des policiers des jeunes lycéens.
Le bureau de Coordination exige la libération immédiate et sans condition des élèves détenus au niveau du 1er arrondissement.
La Coordination Nationale de l’AEEM exige l’ouverture d’une enquête indépendante pour situer les responsabilités.
Par ailleurs nous elle interpelle les plus hautes autorités du pays à prendre en main ces questions de répressions sur les scolaires et universitaires, car ces répressions des forces de l’ordre et de sécurités sur les scolaires deviennent récurrentes en ces derniers temps.
Prenant la mesure de la situation, le Chef d’Etat-Major Général des Armées reconnaît dans un communiqué diffusé ce vendredi l’altercation entre militaires et les coups et blessures sur les élèves à Sikasso. Mais, la plus haute autorité militaire rassure que l’incident qui a été rapidement circonscrit ne reflète pas la conduite et l’état d’esprit des FAMa.
Le Chef d’État-major Général des Armées a souhaité prompt rétablissement aux blessés et rassure que les enquêtes sont en cours et que les dispositions disciplinaires seront prises conformément à la réglementation en vigueur avant d’informer que le commandement militaire de Sikasso est déjà en contact avec les responsables de l’AEEM de Sikasso en vue d’un apaisement de la situation.

 

Source: Info-Matin

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