Au moment où certains candidats s’agitent pour occuper le palais de Koulouba pour 05 ans renouvelables une fois, d’autres affichent un mutisme total.Toujours est-il que, suite à une analyse approfondie de l’état de la nation malienne, il est ressorti de façon claire et nette que l’actualité politique reste dominée par trois crises majeures :
D’abord le redoutable bras de fer qui oppose en ce moment la France aux autorités transitoires sur le devenir sécuritaire aux contours obscurs à cause des hululements hystériques d’ Emmanuel Macron relatifs à ses envolées néocolonialistes avec la bénédiction de ses complices dans le mal.
Assimi Goita et ses frères d’armes sont déterminés à déposer à raison l’ancienne puissance colonisatrice au profit de la Russie plus juste et plus efficace sur le théâtre des combats.
Ensuite l’opposition radicale d’une frange importante de la classe politique, de la CEDEAO, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne contre une éventuelle prorogation de la transition et pour la tenue des élections présidentielles en Février 2022.
Les menaces de sanctions brandies par la Communauté internationale si le Mali n’accède pas à ses requêtes au nombre desquelles le départ des militaires du pouvoir, le renvoi pur et simple de l’actuel Premier Ministre Choguel et l’organisation du scrutin présidentiel comme prévu dans la charte.
En ces moments critiques pour une sortie de crise honorable en vue de remettre le pays sur les rails, certains acteurs de la scène politique se sont enfermés dans un mutisme total dont on ignore les raisons.
Le silence par eux affiché est-il stratégique par les temps qui courent ? Serait-il comparable à un aveu d’impuissance ? Signifierait-il aussi prendre du recul pour mieux sauter ? Les personnes dont il s’agit seraient-elles à cours d’argument pour convaincre ?
Oumar Mariko, l’enfant terrible de Kolondièba et Président de SADI, celui qui n’a pas sa langue dans la poche ne réagit pas à l’actualité politique de son pays maintenant. Pourquoi ? Attendrait-il le moment idéal pour mettre les pieds dans le plat ? Serait-il totalement abasourdi par le tournant que prend actuellement le train politique malien ?
Celui qui a un franc- parlé mortel, celui qui se bat au quotidien contre l’injustice et la corruption a préféré garder un silence de cimetière face aux tribulations du peuple malien.
Cheick Modibo Diarra du RPDM, n’a jamais été un homme politique digne de ce nom. On ne le sent qu’à la veille des élections présidentielles. Il a horreur de s’exprimer publiquement sur les problèmes brûlants de l’heure dans son pays. Son silence est-il synonyme de découragement ? A ce rythme, va-t-il mettre un terme définitif à son ambition présidentielle ? Serait-il en voie d’être abandonné par sa famille politique dont il est très distant ? Ne croirait-il plu en ses chances de bâtir un autre Mali ?
Le Général Moussa Sinko Coulibaly a aussi disparu des radars politiques depuis un certain moment. Le manque de confiance en soi, l’aurait-il gagné ? Pourquoi ne s’exprime-t-il pas sur ce qui se passe en ce moment dans son pays ?
Ancien compagnon fidèle d’Amadou Aya Sanogo et ancien Ministre de l’Administration territoriale, cet officier a jeté ses galons pour se tailler une place de choix au sommet de la pyramide politique de son pays. N’est pas politicien qui le veut. Se serait-il déjà essoufflé ?
Que dire alors du tout nouveau Président de l’ADEMA-PASJ, Marimantia Diarra ? Attendrait-il le bon moment pour surgir de sa tannière ? Et Mountaga Tall le bouillant Président du CNID ? Qu’est-il devenu après avoir flirté avec IBK comme Ministre ?
Et Soumana Sacko de CNAS-FASO Hèrè qui n’est plus à présenter ? Ces deux hommes en or auraient-ils pris leur retraite politique ?
L’origine de leur silence assourdissant serait-elle liée à leur manque d’inspiration pour remobiliser l’électorat malien autour de la construction d’un Mali nouveau ?
Au même moment, Mamadou Igor Diarra, Boubou Cissé ancien et dernier Premier Ministre d’IBK pour le compte de l’URD de feu Soumaila Cissé, Moussa Mara de Yèlèma, Seydou Mamadou Coulibaly de Benkan, Aliou Boubacar Diallo d’ADP- MALIBA ont affûté leurs armes pour occuper le fauteuil présidentiel lors des futures échéances.
Si Mamadou Igor Diarra, ancien Ministre d’ATT et D’IBK , ce banquier chevronné a toutes les chances de gagner la confiance des militants du parti de la poignée des mains et partant occuper le palais de Koulouba, Boubou Cissé, très malin et très doué dans les affaires, serait rattrapé par des casseroles qu’il a l’art de façonner et qui risquent de le conduire droit en prison ou à l’exil.
Aux dernières nouvelles, il serait au Niger où résiderait sa famille. Il aurait tourné le dos à la politique et aurait pris la sage décision de se consacrer à sa carrière internationale. Ses ambitions d’être Président de la République se seraient estompées.
Tièman Hubert Coulibaly, ce morceau de choix serait-il vraiment un digne descendant de Biton Mamary Coulibaly ? Cette grande gueule, ce tonneau vide qui fait trop de tintamarre, ce chef d’orchestre des biens mal acquis et de la délinquance financière a certainement anticipé sur son incontournable comparution devant le pôle économique et financier en relation avec l’achat de l’avion présidentiel et la surfacturation des équipements militaires en prenant sans gêne la poudre d’escampette.
Les politiciens qui, au lieu de commenter l’actualité politique de leur pays, ont choisi de se taire, doivent comprendre que l’accès à Koulouba se prépare avec les armes qu’il faut. Des fusils et coupe-coupe certes pas, mais des arguments de poids et un programme bien élaboré qui puisse gagner le cœur de l’électorat. Il faut donc enchaîner les meetings, les conférences de presse et autres activités politiques pour convaincre.
Prosper Ky
Source: La Révélation