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Barack Obama espère laisser en héritage le souci de la sûreté nucléaire

A l’instant de conclure le quatrième sommet de sa présidence consacré à la sûreté nucléaire, vendredi 1er avril, à Washington,Barack Obama a souhaité la poursuite d’un effort mondial exigeant. « Le travail pour éviter une attaque nucléaire est loin d’être achevé », a-t-il assuré. Le président des Etats-Unis a d’ailleurs répété ce qu’il avait dit en esquissant l’objectif d’unmonde débarrassé de ses armes nucléaires lors d’un discours prononcé à Prague, le 5 mars 2009, convaincu qu’il ne verra peut-être pas sa concrétisation « de [son] vivant ». « Nous avons commencé », s’est-il félicité.

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M. Obama a souhaité que la personne qui lui succédera à la Maison-Blanche, le 20 janvier, prolonge son initiative compte tenu de la permanence de cette menace. Il a assuré, vendredi, que les quatre sommets avaient permis de mettre sur pied « une architecture » pérenne reposant notamment sur les Nations unies, l’Agence internationale de l’énergie nucléaire et Interpol.

BARACK OBAMA A RENCONTRÉ LE PRÉSIDENT CHINOIS, XI JINPING, POUR LUIDEMANDER UNE NOUVELLE FOIS DEFAIRE PRESSION SUR PYONGYANG

Jeudi, les réunions tenues par le président avec ses homologues de Chine, de Corée du Sud et le premier ministre du Japon avaient rappelé que le spectre atomique, en l’occurrence en Corée du Nord, restait bien présent. Barack Obama a promis « l’unité » à ses alliés sud-coréen et japonais afin de « [se] défendre contre les provocations nord-coréennes ». Et c’est dans le même esprit que M. Obama a rencontré le président chinois, Xi Jinping, pour lui demander une nouvelle fois de faire pression sur Pyongyang.

Le lendemain, c’est une autre menace qui a été évoquée avec les représentants d’une cinquantaine de pays. Cette menace, M. Obama l’avait sans doute moins à l’esprit en 2009 : celle de groupes terroristes cherchant à se procurer des matériaux radioactifs pour fabriquer des « bombes sales ». « Il n’y a pas de doute que si ces fous avaient l’occasion de mettre la main sur une bombe nucléaire ou sur des matériaux radioactifs, ils les utiliseraient pour tuer autant d’innocents que possible », a mis en garde le président des Etats-Unis en faisant allusion à l’organisation Etat islamique (EI), dont une cellule belge avait espionné un expert nucléaire du pays. M. Obama s’est félicité qu’« heureusement, grâce à nos efforts coordonnés, aucun groupe terroriste n’a réussi jusqu’à présent à acquérir une arme nucléaire » ou un tel engin.

Moscou a boudé la réunion

La permanence de ces deux menaces a relativisé, à Washington, le résultat obtenu en matière de prolifération grâce à l’accord conclu avec l’Iran le 14 juillet 2015, qui doit mettre fin au programme controversé de Téhéran. D’autant que le projet de réduction des deux plus importants arsenaux, américain et russe, piétine. Moscou a d’ailleurs choisi de bouder la réunion de Washington. Optimiste, M. Obama a cependant voulu mettre en avant les progrès opiniâtres qui, a-t-il regretté, font rarement les unes des journaux, énumérant les zones géographiques désormais vierges de toutes formes de matériaux radioactifs.

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Il a rappelé également que le sommet de Washington avait entraîné de nouvelles ratifications d’une convention sur la protection physique des matières et des installations nucléaires amendée pour obliger les Etats à protéger ces sites et ce type de matériaux. Ces ratifications devraient permettre l’entrée en vigueur prochaine du dispositif.

Quelques jours avant le sommet, le favori à la primaire républicaine, Donald Trump, s’était signalé par des prises de position iconoclastes sur le nucléaire. Le milliardaire s’était, en effet, dit favorable, lors d’une rencontre avec le New York Times le 25 mars, à ce que la Corée du Sud et le Japon développent leur propre arsenal pour se défendre contre la Corée du Nord. Interrogé à ce propos, M. Obama s’est montré vendredi particulièrement cinglant. « Les déclarations auxquelles vous faites référence, que nous disent-elles ? Elles nous disent que la personne qui les a prononcées ne connaît pas grand-chose à la politiqueétrangère ou à la politique nucléaire ou à la péninsule coréenne, ou au monde en général », a-t-il assuré. « Notre alliance avec le Japon et la Corée du Sud est au cœur de notre politique de défense et un élément central de notre politique en Asie. Vous ne jouez pas avec ça », a-t-il insisté.

  • Gilles Paris (Washington, correspondant)

Source: Le Monde

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