Depuis plus de 2 ans, Silatigui Dembélé, ancien Chef de Bureau de la BMS à Koutiala, se débat pour sa réintégration à la BMS. En effet, sans être officiellement licencié, Silatigui Dembélé, du fait de Babaly Bah, Directeur général de la BMS-SA, vit une situation très ambigüe. Suspendu sans salaire, ce citoyen malien ne sait plus où donner de la tête.
C’est en février 2016 que les malheurs de Silatigui Dembélé ont commencé. En effet, le 17 février 2016, suite à une mission d’inspection, qui a constaté un préjudice portant sur la somme de 3 307 000 FCFA, dans les comptes de l’Agence BMS de Koutiala, Silatigui Dembélé a été invité à se présenter à la Direction des ressources humaines et des moyens généraux.
Sans attendre qu’il soit reçu par le Chef de service des ressources humaines, le service informatique de la BMS-SA va suspendre le 19 février 2016 son habilitation de travail. Et, depuis ce jour, les évènements défavorables à Silatigui vont se succéder par cascades.
Arrivé à Bamako, le 22 février 2016, pour rencontrer le Chef de Service de la Direction des ressources humaines et des Moyens généraux, il s’est entendu dire : « Rentrez chez vous et au moment opportun, nous allons vous appeler sur votre téléphone portable ».
C’est dans cette attente interminable qui l’amenait à bondir sur son téléphone chaque fois qu’il sonnait, dans l’espoir de recevoir une convocation pour reprendre un poste, qu’il sera surpris d’assister en fin avril 2016, à la suspension définitive de son salaire sans aucune note préalable.
Et, comme cela ne suffisait pas, le 16 mai 2016, Silatigui Dembélé se verra convoquer à l’Inspection du travail de Sikasso pour une procédure de licenciement par le Chef de service des Ressources humaines et des moyens généraux. Après avoir été entendu à ce niveau, Silatigui Dembélé est toujours dans l’attente d’une quelconque notification.
Et, le DG de la BMS-SA entre dans le jeu à visage découvert
Dans cette attente interminable qu’on lui notifie soit son licenciement, soit une invitation à reprendre le travail, Silatigui Dembélé sera un beau matin surpris par un coup de fil de Babaly Ba, le DG de la BMS-SA. C’était dans la matinée du 8 juillet 2016 et la discussion du DG qui se voulait discret, était très rassurante. De façon claire, il avait laissé entendre à Silatigui Dembélé qu’il n’était plus menacé de licenciement et qu’il allait lui trouver un nouveau poste au niveau de la banque pour le caser. C’est tout comme la BMS-SA et son tout puissant Directeur général, n’ont pas eu gain de cause à l’inspection de travail de Sikasso.
Rassuré, Silatigui Dembélé ne fut plus rien. Il a décidé de patienter comme le lui demandait son directeur. Mais, le chômage a ses contraintes que celui qui est en activité ne comprendra jamais. Silatigui Dembélé, au bout de 11 jours, ne tenant plus, a envoyé un SMS à son Directeur général le 19 juillet 2016, pour lui rappeler l’engagement du 8 juillet 2018. Et, dans un SMS qui se voulait toujours rassurant, Babaly Ba va lui demander de la « patience ».
Un peu plus tard, comme Babaly Ba ne s’exécutait pas, Silatigui Dembélé se verra dans l’obligation de revenir à la charge. Cette fois-ci, il se rend le jeudi 8 avril 2017, chez Babaly Ba, qui lui demande de l’appeler sur son téléphone portable. Et, trois jours après, c’est-à dire le 11 avril 2017, comme souhaité par le DG, Silatigui Dembélé l’appela sur son téléphone portable. Mais, un peu excédé, Babaly Ba ne va pas se priver de le tancer un peu avant de lui promettre qu’il va le « récupérer ».
Malheureusement, de février 2016 à la date du 13 octobre 2018, date à laquelle nous mettons sous presse, Silatigui Dembélé est toujours à la touche et sans salaire. Le pire, et le hic dans cette histoire, il n’est même pas officiellement licencié par son employeur, la BMS-SA dirigée par Babaly Ba, qui lui a mainte fois promis de trouver une solution à son problème en lui trouvant un poste au sein de la banque, sans jamais le faire.
De deux choses l’une. Soit, la BMS-SA s’assume et récupère son agent dans son personnel. Soit, elle décide de le licencier et le met dans tous ses droits. Cette situation est inadmissible dans un état où l’on dit à longueur de journée que le respect des droits des travailleurs est une priorité dans les institutions bancaires du pays.
Source: Koulouba.com