Cette opération bulldozer a débuté la semaine dernière pour démolir des centaines d’étals qui selon les autorités ne sont pas légaux. « Nous n’avons pas été avertis, pointe un commerçant interrogé par le site Bamada.net, nous n’avons reçu aucune notification dans ce sens. Seulement, nous avons vu un mouvement très agité, donc, par mesure de précaution, nous avons préféré fermer nos kiosques ».
« Cela ne peut qu’augmenter le chômage et augmenter le nombre de bandits, pointe un autre commerçant déguerpi. Quand on n’a rien à faire, et qu’on doit faire face aux charges de la famille, poursuit-il, tous les moyens deviendront bons ».
« Un chef de famille ne sachant pas que faire pour subvenir aux besoins de sa famille pourrait être tenté de s’adonner à des pratiques peu orthodoxes, surtout dans un pays où le gouvernement peine à créer de l’emploi » renchérit Le Prétoire. Pour le journal malien, il pourrait s’agir là des préparatifs du sommet Afrique France de janvier prochain. Des sommets qui, dit le journal, « sont les seules occasions de penser à l’assainissement de la capitale. Admettons que ce soit pour rendre Bamako plus coquette […] si la volonté du Gouvernorat et de la Mairie du District était d’assainir la capitale, ils devraient commencer par dégager les dépôts de transit d’ordures. Comme celui de Lafiabougou dont les ordures obstruent la circulation une montagne artificielle majestueusement installée au cœur du quartier résidentiel de l’ACI 2000 »
Source: RFI