Les tarifs de transport entre Bamako, la capitale malienne et la région de Gao au nord du pays, ont été revus à la hausse par certaines compagnies de transports, depuis le lundi 14 septembre dernier. Il s’agit principalement de Noor Transport, Binké Transport, et SONEF où, il faut actuellement débourser 5000 francs de plus.
« Quelques jours avant la fête de la Tabaski, le prix a augmenté chez les trois compagnies. Pour aller à Bamako ou venir ici à Gao, il faut désormais payer 25.000 francs CFA », explique Sidi Cissé, porte-parole des mouvements de résistance civile de Gao.
Selon le président régional du conseil national des transporteurs à Gao, Boubacar Daga, les compagnies en question ont pris cette décision sans consulter qui que ce soit, bien qu’il soit membre du conseil. « Ils ne sont pas passés par notre direction à Gao, ni celle de Bamako, encore moins, le ministère des transports » affirme-t-il, avant d’ajouter que leur représentation a « saisi la direction générale, qui à son tour a envoyé le dossier au ministère ».
Contacté par sahelien.com, le directeur général de Noor Transport, Sidi Amar confirme cet état de fait et le justifie par l’état défectueux de la route nationale (RN6), c’est-à-dire l’axe Sévaré-Gao. « La route est très mauvaise, cela nous fait beaucoup dépenser et nous roulons à perte. C’est pour cela que nous nous sommes consultés entre transporteurs pour prendre cette décision», a-t-il indiqué.
Les autorités régionales de Gao, par la voix de Ibrahim Maïga, conseiller financier au gouvernorat, affirment qu’elles ont tenu une réunion avec les responsables des compagnies de transport à ce sujet, mais ne peuvent pas leur imposer de prix. « En matière de transport, c’est libéralisé, c’est comme les commerçants, l’Etat ne peut pas imposer des prix », fait savoir M. Maïga.
Concernant l’état de la route évoqué par les transporteurs, la plaidoirie continue selon, le conseiller financier.
Aissata Ahamadou
Source: Sahelien