Tel un caméléon, les braqueurs changent fréquemment de mode opératoire. Le nouveau qui est en vogue, c’est de se faire passer pour des conducteurs de « moto-taxi ». Le livreur des journaux au sein de la société « Les Éditions Faso » en a fait les frais.
Le livreur de la société « Les éditions Faso » a été victime, ce jeudi, très tôt le matin, d’un braquage. En effet, il a quitté le siège de la société, à Kalaban-Coro, en direction de Kalaban-Coura. Mais, il a été attaqué en cours de route par des bandits à moto-taxi. « J’ai récupéré les journaux au niveau du journal Le Pays et je partais pour la distribution, quand deux bandits, à moto-taxi, m’ont stoppé. Ils m’ont demandé de leur donner ma moto et de m’en aller. Suite à mon refus, six autres bandits, sur trois motos-taxis, m’ont menacé avec des armes pour que je leur donne la moto. Ils m’ont également soutiré mon téléphone et mon argent », a témoigné le distributeur du quotidien Le Pays. A l’en croire, le gang, après l’avoir braqué, s’est dirigé vers le Golf.
Cette pratique est répandue ces derniers temps à travers la ville de Bamako. Les braqueurs se font passer pour des conducteurs de moto-taxi afin de réussir leur coup.
Au-delà de ce distributeur, nous avons rencontré à Baco-djicoroni une autre victime. Il s’agit d’une dame à qui les braqueurs moto-taximen ont soutiré plus de 500 000 de FCFA. « Je suis une commerçante. Je pars faire mes articles très tôt au grand marché de Bamako. Ce jour-là, quand j’ai trouvé mon conducteur de moto-taxi sur répondeur, j’ai décidé d’engager un autre. C’est en cours de route que j’ai compris que j’ai affaire à un braqueur. Il m’a fait savoir qu’il avait un problème de carburant. Ses collaborateurs, qu’il a appelés, m’ont braquée avec une arme pour me déposséder de tout mon argent, plus de 500 000 francs », témoigne-t-elle.
Il est donc important que les forces de l’ordre renforcent le contrôle, afin de pouvoir mettre fin à cette forme de braquage. Les usagers doivent faire beaucoup attention, surtout aux horaires de leurs mouvements.
B. G
Source: LE PAYS