L’Association Avocat Sans Frontières France (ASF) en collaboration avec ASF-Mali et la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), ont bouclé un atelier de formation de trois jours au profit des agents des forces de l’ordre, du personnel pénitentiaire et des acteurs de la chaîne pénale. C’était hier mercredi 19 mai 2021 à Bamako.
Durant 3 jours, les experts ont abordé des thématiques en lien avec la prévention et la lutte contre la torture dans les lieux privatifs de liberté. Ce qui a permis à plus de la vingtaine de participants, issue du secteur pénitentiaire de la capitale et de l’intérieur du pays, d’améliorer leurs compétences dans la gestion des détenus.
Il s’agit selon, ASF-France, de la promotion des droits fondamentaux des détenus et l’application des instruments de lutte contre la torture : « C’est de mieux connaitre les droits des détenus et de lutter contre la torture. C’est un échange d’expériences. Tous les participants sont des personnes qui, dans l’exercice de leurs fonctions sont confrontés aux détenus. Ils sont des agents des forces de l’ordre, du personnel pénitentiaire et des membres de la CNDH pour que chacun puisse comprendre quelle est la position de l’autre. Les difficultés auxquelles il est confronté et qu’ensemble, on puisse trouver des solutions pour que les droits de chacun soient respectés », explique Isabelle Durand, Responsable pôle expertise ASF.
Pour la CNDH et Avocat Sans Frontière Mali, cet atelier de renforcement des capacités entre dans le cadre de l’amélioration des conditions de détention et de la connaissance des droits des détenus. Notamment la protection, promotion et prévention des droits de l’homme :« Nous estimons qu’aux termes d’une formation comme celle-là, les uns et les autres vont améliorer leurs savoir-faire et même leur savoir-être dans l’exercice de leur profession parce que la formation en définitive s’adresse à la protection de la vulnérabilité de façon générale », a indiqué, Me Seydou Doumbia, Président de ASF-Mali.
« Cette session va apporter une plus-value en termes de comportement et de gestion de nos différentes structures. Nos attentes ont été très comblées. Les différentes thématiques ont été à hauteur de souhait. Nous souhaitons qu’une meilleure appropriation des différents outils soient faites afin que nous puissions en faire bon usage au sein de nos unités d’enquête et dans les établissements pénitentiaires », a déclaré le Lieutenant-Colonel Mamadou Lamine Koné, chef de division détention, règlementation, contrôle et réinsertion, Ségou, porte-parole des participants.
Rappelons que le Mali compte 59 centres pénitentiaires qui connaissent une dégradation quasi constante accentuée par la crise multidimensionnelle, qui perdure depuis plus d’une décennie. Cette situation encourage les mauvais traitements à l’égard des suspects.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews