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Avec Assimi Goïta aux commandes, le Mali va-t-il un peu plus s’éloigner de la France ?

Un camouflet de plus pour la France au Mali. Malgré les menaces répétées d’Emmanuel Macron, le colonel putschiste Goïta se retrouve officiellement à la tête d’un pays en butte à la menace djihadiste. Une partie croissante des Maliens considèrent qu’ils pourraient faire sans Paris. Explications.

En Afrique de l’Ouest – part majeure de son ancien empire colonial –, la France ne fait plus les rois. Voilà longtemps qu’elle l’affirme mais personne n’y croyait vraiment. Force est pourtant de constater qu’au Mali, c’est bien le cas. Lundi 7 juin, selon un scénario que rien n’est venu perturber, le colonel Assimi Goïta, 38 ans, coauteur de deux coups d’État en neuf mois, a été officiellement investi président de la transition par la Cour suprême de son pays.

Difficile a priori de ne pas y voir un camouflet pour Paris et la « communauté internationale » qui, dans la forme du moins, n’ont cessé de tancer les putschistes. Ce fut le cas en août 2020 quand ils ont dégagé manu militari le président en exercice, Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, un vieil ami de François Hollande. Et encore le 24 mai, quand Assimi Goïta, devenu entre-temps le vice-président, a démis de leurs fonctions le président, Bah N’Daw, et le Premier ministre, Moctar Ouane… après les avoir imposés à ces postes.

Source: marianne

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