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Avant-projet de loi portant révision constitutionnelle : Le FSD et la COFOP ont boycotté la rencontre entre IBK et la classe politique

Le Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) devrait avoir un agenda très chargé, hier, jeudi 11 avril 2019 à Koulouba (Palais présidentiel) n’eut été le boycott de la rencontre, initiée par la présidence avec la classe politique, de la part du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) et de la Coalition des forces patriotiques (COFOP). L’un des objectifs de cette rencontre du président de la République du Mali était de remettre une copie de l’avant Projet de la loi portant révision de la constitution du 25 février aux responsables de la Classe politique. Mais le hic, est que l’opposition a tout simplement refusé de répondre à cette invitation du président de la République. Pour le FSD, le préalable est d’abord un dialogue national inclusif. « Nous sommes d’accord sur le principe de la révision de la constitution mais nous estimons que la forme n’y est pas », a souligné Oumar Hamadoun Dicko du FSD. Et pour la COFOP, l’heure n’est pas à une révision constitutionnelle mais plutôt à la sécurisation du Mali.

Après sa rencontre avec l’Alliance Ensemble Pour le Mali (EPM), regroupement de la majorité présidentielle, le mardi 09 avril 2019, le président IBK devrait rencontrer une bonne partie de la classe politique hier, jeudi 11 avril 2019. D’abord à 15 heures, il devrait rencontrer le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) conduit par le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable, Soumaïla Cissé. A 17 heures, c’était au tour de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP). Et à 19heures, c’était l’audience avec les Fare An Ka Wili de Modibo Sidibé ; ADP Maliba de Aliou Diallo ; Pacte Malien pour la Refondation de Modibo Kadjoke ; CNAS Faso Hèrè de Soumana Sacko ; RpDM de Cheikh Modibo Diarra et Yelema de Moussa Mara. L’objectif principal de cette rencontre était de remettre une copie de l’avant Projet de la loi portant révision de la constitution du 25 février aux responsables de la Classe politique. Mais l’opposition (FSD et COFOP) a boycotté cette rencontre. Contacté par nos soins, hier, jeudi 11 avril 2019, dans l’après midi pour savoir les raisons de leur refus de répondre à cette invitation du président de la République, Oumar Hamadoun Dicko du FSD a fait savoir qu’ils ont  décidé de ne pas aller à cette cérémonie car, dit-il, avant toute chose, il devrait y avoir un dialogue national inclusif. « Le FSD a fait une rencontre hier (Ndlr, mercredi 10 avril 2019) sur l’invitation du chef de l’Etat à Koulouba pour la remise du projet de loi sur la constitution. Au cours de  cette rencontre, l’immense majorité s’est dégagée pour ne pas aller à cette cérémonie. On a estimé qu’on n’avait pas besoin de tout le FSD pour la remise de document. Pour ce qui concerne le document, nous avons dit qu’il y a des préalables, nous avons dit qu’il a mis les charrues avant les bœufs, qu’il fallait d’abord un dialogue national inclusif. C’est ce dialogue national inclusif qui allait donner les grandes orientations et les priorités. On n’a l’impression que le président de la République veut nous mettre devant le fait accomplit. Nous avons décidé de ne pas aller à la rencontre », a souligné Oumar H Dicko. A l’en croire, l’opposition n’a jamais refuser le dialogue. Pour preuve, dit-il, le président du FSD, Soumaïla Cissé a rencontré le président de la République plusieurs fois. Mais, selon lui, rien n’est sorti de ces différentes rencontres. « On aimerait que le président soit à l’écoute. Compte tenu des difficultés majeures que traverse le pays, rien ne doit pouvoir empêcher un dialogue », a expliqué Oumar H Dicko. Selon lui, l’opposition n’approuve pas l’avant projet de texte sur la révision qui n’est pas consensuel. A cet effet, il a souhaité à ce que tout le processus de la révision constitutionnelle soit consensuel. « Nous sommes d’accord sur le principe de la révision de la constitution mais nous estimons que la forme n’y est  pas. Ce pays est le notre, ce qui sont à la manœuvre doivent se mettre au dessus de la mêlé et doivent faire en sorte que les fils de ce pays se réunissent autour d’objectif commun. Le chef de l’Etat est le chef d’orchestre. Il doit amener tous les instruments autour de lui pour pouvoir enfin créer les conditions de l’apaisement d’une vision commune pour notre pays », a conclu Oumar H Dicko du FSD, non moins président du parti PSP.

« L’heure est grave »

La COFOP aussi a décidé de boycotter cette rencontre entre le président et la classe politique. «En réponse à votre correspondance du 10 avril 2919 sous le N° 0002/PR-CAB invitant la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) à la cérémonie de remise officielle de l’avant-projet de la loi portant révision de la Constitution du 25 février, j’ai l’honneur de vous informer que la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) a décidé de ne pas être représentée à la dite cérémonie cet après-midi à 17h au Palais de Koulouba. Cette décision se justifie par le fait que nous avions récusé dès le départ le processus ayant abouti à cet avant-projet », c’est la réponse de la COFOP à la lettre d’invitation du directeur de cabinet du président de la République. Cette correspondance a été lue par Mamadou Tounkara de la COFOP, hier jeudi 11 avril 2019 au siège du parti Mplus RAMATA sis au quartier Faladiè de Bamako lors d’un point de presse. Au cours de ce point de presse, les responsables de la COFOP ont estimé que «  l’heure n’est pas à une révision constitutionnelle, l’heure n’est pas à un refus de manifester, l’heure n’est pas une répression policière. L’heure est à l’écoute de son peuple, l’heure est à la sécurisation du centre du Mali, l’heure est à la satisfaction totale des doléances des enseignants afin de sauver l’année scolaire ». Selon lui, les plus hautes autorités du Mali doivent tenir le langage de la vérité. Pour les responsables de la COFOP, cette invitation du président de la République est un non événement. « Nous refusons d’être traité en enfant », a souligné Alhassane Abba de la Codem. Quant à Babarou Bocoum du SADI, si l’invitation de président portait sur d’autres sujets majeurs du pays comme la grève des enseignants, la COFOP allait être la première à répondre à cette invitation. « Et puis l’objet de l’invitation n’était pas d’aller parler ou discuter autour du projet de loi sur la révision constitutionnelle mais juste une cérémonie de remise officielle de l’avant-projet  de la loi portant révision de la constitution du 25 février 1992 », a précisé Babarou Bocoum de la COFOP.

Aguibou Sogodogo

SourceLerepublicainmali

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