Dans une déclaration, la Plateforme Anw Ko Mali Dron s’est prononcée sur la préparation de l’élection des députés dans les régions de Taoudéni, Ménaka et dans les cercles d’Almoustrat et Achibogho. À l’instar de FSD, la plateforme dénonce « la violation flagrante de la Constitution et de la Loi électorale ».
La plateforme s’est dite surprise et inquiète du contenu de la Lettre n°001100/MATD-SG en date du 9 avril 2020 invitant la CMA à une réunion prévue le 10 avril 2020 avec comme objet :« Examen du projet de décision portant création des commissions de mise en place des autorités intérimaires et de préparation de l’élection des députés à l’Assemblée nationale au niveau des régions de Taoudénit et Ménaka et des cercles de Almoustrat et Achibogho ».
Rappelant ses nombreuses mises en garde contre les mesures visant à fabriquer contre toute logique, « une majorité démocratique pour une minorité ethnique », elle dénonce en effet de nouvelles élections « complémentaires » dans les Région de Kidal à Achibogho, région de Gao à Almoustrat, les régions de Taoudénit et Ménaka.
« Ces élections se feraient en violation flagrante de la Constitution et de la Loi électorale : faut-il rappeler au gouvernement qu’elles ne peuvent en aucun cas être assimilées à des élections législatives partielles régies par la loi n°02-010 du 05 mars 2002 portant loi organique sur les députés et la loi n°97-010 du 11 février 1997 modifiée relative à la Cour constitutionnelle qui supposent des vacances de sièges parlementaires entre deux législatures ».
Par ailleurs, la plateforme rappelle que dans tous les cercles de l’ensemble des régions dites du Nord et du reste du pays, tout le corps électoral avait été convoqué aux législatives en cours, et est censé avoir déjà voté lors du premier tour du 29 mars 2020 et s’apprête à le refaire lors du second tour prévu pour le 19 avril prochain. D’où la question qui se pose à savoir si le même corps électoral voterait-il deux fois?
Pour la plateforme Anw Ko Mali Dron ceci est manque de considération pour les autres nouvelles régions laissées pour compte malgré les multiples demandes pressantes d’actualisation des circonscriptions administratives avant la tenue des législatives de Mars. Il s’agit de Nioro, Dioïla, Bougouni et Koutiala, Douentza, Kita, San, Nara et Bandiagara. Ce qui au vu de la plateforme « constituerait un traitement discriminatoire flagrant des régions du même pays ». Pour elle, « s’abriter derrière les résolutions du DNI pour justifier la tenue des élections législatives dans le contexte actuel relève d’une vaste supercherie ».
Par ailleurs, la plateforme exprime sa vive préoccupation quant aux conséquences de cette démarche sur l’unité nationale et la cohésion sociale. Elle en appelle à « la Vigilance et à la mobilisation générale pour s’opposer à la partition du Pays ».
KOMI
LE COMBAT