Pour protester contre la flambée des frais de dédouanement, les frais d’impôts trop élevés, la vente illicite des bâtiments du marché et pour la libéralisation des visas chinois, le Collectif des commerçants de Bamako s’est réuni le samedi 24 mars dernier à la Place du Souvenir de Bamako. Plusieurs centaines de commerçants ont répondu à l’appel.
Il s’agissait à travers cette rencontre, d’informer l’opinion nationale sur les difficultés auxquelles les commerçants maliens sont confrontés à l’intérieur comme à l’extérieur du Mali. Parmi les difficultés exprimées, figurent la flambée des frais de dédouanement, la vente des bâtiments administratifs dans les marchés aux particuliers, la hausse des impôts et la manière dont le visa chinois est délivré aux commerçants.
Concernant les frais de douane exorbitants au niveau des frontières et les taxes jugées trop élevées, les commerçants demandent aux autorités d’intervenir au niveau des départements concernés pour trouver une solution rapide et convenable à leur situation. Face à ce déséquilibre financier, les commerçants pointent du doigt le comportement suspicieux des douaniers aux frontières, qui se meuvent souvent en transitaires. « Jadis, tous les pays frontaliers du Mali venaient s’approvisionner chez nous mais à cause de nos taxes et frais de dédouanement trop élevés ils ont cherché d’autres destinations », nous indique Bourama Maïga, président du Collectif. Sans langue de bois, les différents groupements de commerçants ont déploré la gestion machiavélique des bâtiments administratifs dans les marchés au profit des particuliers et demandé la libéralisation des visas chinois qui sont monopolisés par un certain nombre d’individus. « Notre souhait n’est pas de lutter contre l’augmentation en cours mais de réduire l’ancienne taxe que nous jugeons déjà trop élevée », a expliqué Salif Simpara, président du collectif des commerçants du marché Dabanani.Tout en saluant l’effort que le ministre du commerce a déployé pour atténuer la situation, les commerçants demandent encore une forte implication des autorités pour une solution définitive à cette flambée qui les a longtemps asphyxiés.
« Si rien n’est fait pour remédier à la situation, les commerçants sont décidés d’aller en grève dans la deuxième décade du mois d’avril et à demander la démission des responsables de tous les départements concernés », a prévenu le président du Collectif.
Bourama Camara
le challenger