La question se pose suite au report annoncé ce mardi par le comité chargé de les organiser. Aucune nouvelle date n’a été annoncée et pour l’opposition, en reportant ces assises, le pouvoir cherche avant tout à rester en place.
Pour les autorités, ces assises de la refondation sont un préalable à la mise en place du calendrier électoral. Une aberration pour les partis d’opposition, notamment pour le parti socialiste dirigé par Amadou Koïta : « Ces assises sont des assises de trop. Ces assises divisent plus qu’elles n’unissent les Maliens. Un chronogramme avait été publié, qui fixait le 27 février 2022, la tenue des élections générales, notamment les élections présidentielles et législatives. Donc nous demandons au gouvernement de respecter ce calendrier. »
Oumar Mariko, président du Sadi, la Solidarité africaine pour le développement et l’indépendance, les assises de la refondation ne sont qu’un trompe-l’œil utilisé par les autorités militaires et civiles pour rester au pouvoir : « Personne n’est dupe sur la question. Tout peut se faire ensemble et nous pouvons nous doter d’institutions légitimes et légales, en dehors des calculs politiciens, personnels, auxquels se sont adonnés aujourd’hui hélas les militaires et le comité stratégique du M5-RFP incarné par son Premier ministre. »
Nombre d’organisations de la société civile fustigent également la volonté des autorités de vouloir la tenue de ces assises de la refondation et rappellent que la priorité c’est l’organisation de l’élection présidentielle.
Source : RFI