Recrutements, attaques terroristes, poses de mines…, ce sont là, autant de faits enregistrés ces derniers temps à Sikasso. Les forces de sécurité alertent et demandent plus de moyens pour y faire face.
Après les Régions de Mopti et de Ségou, celle de Sikasso (poumon de l’économie nationale) est sous forte menace de groupes terroristes qui s’y implantent progressivement. Selon des informations en provenance de cette région, des groupuscules armés ont implanté leurs quartiers un peu partout, de Hérémakono à Kignan, en passant par Koury et d’autres localités. Preuve de cette présence : L’attaque perpétrée le samedi dernier contre la petite localité de Kignan où le centre de santé a été ciblé. Ici, le mode opératoire est nouveau, selon un spécialiste de la sécurité. En effet, c’est la première fois que des terroristes s’attaquent à une infrastructure sanitaire. Quel est l’objectif visé par cette attaque à Kignan ? Autre fait inquiétant, c’est la pose des engins explosifs sur certains axes routiers de la région.
Cette violence est en train de s’entendre sur toute la zone sud du pays. En effet, les régions de Koutiala et de Bougouni sont touchées. Ainsi, le 11 juin 2022, au moins huit personnes dont deux douaniers ont été tuées dans une attaque contre le poste de contrôle à l’entrée de la ville.
Selon certaines informations en provenance de Sikasso, ces groupes terroristes tentent tout actuellement pour grossir leurs rangs en recrutant de jeunes de la zone. Aussi, ils multiplient des prêches dans certaines mosquées. Fait inquiétant : des complicités sont nouées au sein des populations.
Face à cette situation, les forces de sécurité demandent plus de moyens (carburants, armes et munitions) afin de mener des opérations contre ces groupuscules armés.
Région située aux frontières avec la Côte d’Ivoire et Burkina Faso, Sikasso, de part sa position, est une zone stratégique qu’il faut protéger par tous les moyens.
Mohamed Sylla
Source: L’Aube