Dans un communiqué en date du 12 Août dernier, La Coordination des Mouvements Armés (CMA) condamne les attaques terroristes à l’hôtel Byblos de Sévaré, et présente ses condoléances aux familles des victimes.
Ledit communiqué souligne que «l’attaque terroriste de Sévaré, comme les assassinats contre les civils de l’Azawad demeurent des actes de terreur condamnables à tous égards et qui confirment l’urgence à tout mettre en œuvre pour que chaque partie assume toutes ses responsabilités pour préserver les acquis du processus de paix». Elle «invite les acteurs de la crise, les garants et la médiation internationale conduite par l’Algérie à assumer leurs responsabilités entières au risque de voir des groupes hostiles au processus de paix torpiller tous les efforts pour parvenir à la paix».
Cette condamnation, une première du genre de la CMA, est pour le moins surprenante pour qui se souvient que c’est bien elle, la SEMA, qui a introduit les terroristes en question sur le sol malien. Ses combattants s’avèrent également ceux des groupes jihadistes. Vu sous ce prisme, l’on est autorisé à douter de la sincérité de son communiqué.
Aussi, en évoquant plus spécifiquement «les civils de l’Azawad» et non les «Maliens» tout court, la Coordination dévoile le jeu qu’elle a si bien dissimulé. Avant Sévaré à Mopti, il y a eu des attaques dans les régions de Sikasso, Koulikoro et à Bamako; attaques qu’elle n’a jamais condamnées parce que les zones touchées ne se trouvent dans l’aire géographique de l’utopique «Azawad» et ne concernent pas les «Azawadis». Ce qui n’est pas le cas de Sévaré (Mopti) qu’elle considère comme un département.
B.S. Diarra
Source: La Sentinelle