Au Burkina Faso, après l’attaque du convoi de la société minière canadienne Semafo qui a fait au moins 38 morts et des dizaines de blessés, le chef de l’État Roch Marc Christian Kaboré qui a présidé une réunion de crise jeudi matin, s’est adressé à la nation.
Le président du Faso a traité cette attaque du convoi des travailleurs de la société minière Semafo, de barbarie inqualifiable, lâchement mené par des individus armés non identifiés. « Ces actes ignobles, a-t-il dit, qui relèvent d’une autre époque, visent à semer la psychose au sein de notre peuple, et à déstabiliser notre démocratie. »
En même temps qu’il engage les Forces de défense et de sécurité burkinabè à traquer et combattre, sans concession, les terroristes et tous leurs complices, Roch Marc Christian Kaboré estime que seule une mobilisation générale pourra venir à bout du terrorisme au Burkina Faso : « J’ai ordonné le recrutement de volontaires pour la défense de la patrie, dans les zones sous menace. Seule une mobilisation générale des fils et des filles de la nation sans considération de religion, d’ethnie, d’opinion politique et de confession religieuse est à même de vaincre ces meurtriers qui rêvent de soumettre notre patrie à leur dictat machiavélique. »
Roch Marc Christian tend une perche aux Burkinabè qui sont hors du pays au nom des intérêts supérieurs de la nation. « J’invite les Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur à l’union sacrée pour la défense des intérêts supérieurs de la nation menacée. »
Pour l’heure, aucune précision sur les critères de sélection et de recrutement de ces volontaires n’a été divulguée. « Nous ne pouvons pas en dire plus pour des raisons de sécurité et de stratégie », nous confie une source proche du gouvernement.
Quant à l’appel à l’union sacrée pour sauver le pays, le chef de file l’opposition souligne que même si cette responsabilité est collective et engage tous les Burkinabè, elle incombe d’abord et avant tout à ceux à qui sont aux affaires et c’est à eux de prendre les mesures fortes qui s’imposent.
Tout en restant convaincu que les Burkinabè sauront faire face au terrorisme, en opposant la résistance victorieuse, le président du Faso a décrété 72 heures de deuil national dès le 8 novembre.
Source : RFI