Le 29 octobre 2018, à l’Hôtel Salam, s’est tenue la cérémonie d’ouverture des travaux sur le rôle des observatoires de l’emploi et de la formation professionnelle dans la coordination du système d’information sur le marché du travail et dans formulation, le suivi et l’évaluation des politiques d’emploi et de formation à l’échelle sous-régionale. C’était en partenariat avec le Ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction Citoyenne.
Etaient présents à la cérémonie d’ouverture officielle des travaux, Amadou Koïta, Ministre malien de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction Citoyenne, Boubacar Diallo, Directeur Général de l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (Mali) ; Yacouba Diallo, Représentant du Directeur du Bureau Pays BIT Abidjan ; Naima Pages, Responsable du Cours Turin et plusieurs des Représentants des pays membres de l’UEMOA et des autres Sous-régions.
Rappelons que la promotion de l’emploi demeure un défi majeur à relever pour tous les pays africains. Conscients de cette réalité, les Chefs d’Etat et de Gouvernements africains, à l’issue d’une de leurs réunions, à Ouagadougou, en septembre 2014, dans le cadre d’un sommet extraordinaire, avaient clairement affirmé, dans la « déclaration finale sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté », leur engagement à placer l’emploi au centre des objectifs des politiques, économiques et scolaires en vue d’œuvrer à la «réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations».
Dans son discours, Boubacar Diallo, Directeur Général de l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation, a tout d’abord adressé ses sincères remerciements au Ministre Koïta et à l’ensemble des Représentants des pays, notamment du Cameroun et du Maroc en plus des huit pays de l’UEMOA.
A ces dires, « L’organisation de cet atelier sous-régional par le BIT vise à renforcer la capacité des Observatoires de l’emploi et de la formation dans l’animation et la coordination du système d’information sur le marché du travail. Le bon fonctionnement de ce système permet d’assurer la production et la diffusion régulière des statistiques fiables, indispensables à l’analyse du marché du travail », a rappelé le DG.
Quand à Amadou Koïta, Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction Citoyenne, il s’est penché sur la nécessité du SIMT qui permet aux décideurs de concevoir des politiques d’intervention les plus adaptées et appropriées. Cela, grâce aux signaux et aux analyses basées sur les preuves et l’évaluation. «Ceci permettra aux Etudiants et aux Travailleurs de prendre les décisions pertinentes en termes de carrières grâce à un meilleur accès aux offres d’emploi, à la formation, à l’éducation et autres options de développement des compétences. Il améliore les perspectives de circonstance des besoins en compétences et permet d’identifier rapidement les moyens de les satisfaire », a déclaré, en substance, le Ministre Koïta.
Par ailleurs, on peut s’interroger sur les principales raisons qui expliquent le disfonctionnement des Observatoires dans les pays africains. Il serait mentionné trois grandes catégories de facteurs constituant des freins à l’efficacité des systèmes d’information sur le marché du travail. A savoir : l’absence d’une culture de l’information statistique adéquate, les obstacles institutionnels et les raisons techniques. D’où l’importance que revêt cet atelier dans la mesure où il consiste à examiner le rôle de ces Observatoires.
Cet atelier de formation a pour objectifs général de déterminer le rôle des Observatoire de l’emploi et de la formation professionnelle dans la coordination du système d’information sur le marché du travail et dans formulation, le suivi et l’évaluation des politiques d’emploi et de formation.
Comme objectifs spécifiques, ils sont nombreux. Il s’agit, entre autres, d’initier les participants sur le concept du système d’information sur le marché du travail (SIMT), de faire une introduction aux statistiques du travail en mettant un accent particulier sur les nouvelles normes internationales dans le domaine; de déterminer les besoins en données dans le contexte des ODD et l’agenda 2063 et les objectifs d’un SIMT ; d’identifier les acteurs et leurs rôles dans le SIMT et principalement celui des Observatoires dans la coordination de l’animation du SIMT ; de faire un état des lieux du SIMIT dans les différents pays de l’UEMOA ; d’identifier le rôle que pourraient jouer les Observatoires dans la formation et l’évaluation des politiques d’emploi et de formation dans les pays membres de l’UEMOA et de faire une introduction aux techniques d’évaluation des secteurs porteurs en termes de création d’emplois.
A l’issue de cet atelier, les résultats attendus sont les suivants : la prise de conscience de l’ensemble des acteurs intervenant dans le marché du travail sur l’importance des Observatoires, l’adoption de recommandations pour le renforcement des moyens mis à la disposition des Observatoires ; la préconisation de mesures d’accélération en vue de la création et de l’autonomisation des Observatoires dans les pays de l’UEMOA qui n’en disposent pas encore ; la mise en place formelle du SIMT, animée et coordonnée par les Observatoires dans les pays membres de l’UEMOA assorti d’un plan stratégique de mise en œuvre et, enfin, la création formelle d’un réseau africain des Observatoires de l’emploi et de la formation à l’image du réseau africain des institutions et fonds de formation professionnelle (RAFRO). Une meilleure méthodologie sera mise en application pour l’atteinte de ses objectifs.
Mahamadou Sarré, Stagiaire
Source: L’Observatoire