L’hôtel Radisson Blue de Bamako a servi de cadre à l’atelier de normalisation, de professionnalisation et de régulation du secteur numérique au Mali. Présidé par Arouna Modibo Touré, ministre de l’Economie Numérique et de la Communication, cet atelier a enregistré la présence de Mamadou Sinsi Coulibaly, président du Conseil National du Patronat du Mali, Mohamed Diawara, président de l’Association des Sociétés Informatiques du Mali, Mamadou Diallo, conférencier. C’était le vendredi 9 mars dernier.
L’objectif de cet atelier était de fédérer les principaux acteurs du numérique au Mali afin de proposer des recommandations et bonnes pratiques qui permettront à notre pays de relever le défi de la compétitivité sur le plan régional et international. Il s’agissait aussi de contribuer davantage à mobiliser les ressources et investissements pour permettre une croissance soutenue de l’économie, particulièrement du numérique et enfin permettre de jeter les bases pour anticiper la transformation digitale due à la mobilité. De nos jours, force est de reconnaître que le numérique est devenu l’un des enjeux économiques du siècle. Il constitue le socle technologique de tous les domaines d’activités tels que l’agriculture, la santé, l’éducation, les finances publiques, l’emploi, le tourisme, etc.
Selon des études économiques récentes menées par les institutions internationales notamment, l’Organisation Mondiale du Commerce, l’Organisation Internationale de la Francophonie, les filières de l’industrie et la production numérique sont des secteurs d’avenir pour les pays émergents et en particulier les pays africains. Le continent africain est le futur marché mondial des technologies et de l’industrie numérique.
Face à l’évolution rapide de ce marché, les autorités maliennes sont soucieuses du développement technologique du pays. A ce niveau, à travers la politique nationale TIC, élaborée en 2005 et le plan numérique Mali 2020 adopté en juin 2015, le gouvernement manifeste sa volonté de développer un secteur numérique fort, compétitif, pourvoyeur d’emplois et répondant aux besoins de modernisation et de développement. Pour rendre cela effectif, il faut disposer des bases nécessaires pour un écosystème numérique stable et durable. A noter que cette vision stratégique s’est réaffirmée en 2014 par la création d’un département ministériel spécialement dédié à l’économie numérique et aux nouvelles technologies.
Le président de l’Association des sociétés informatiques du Mali, Mohamed Diawara, s’est réjoui de la tenue de cet atelier qui entre dans le cadre de la normalisation, de la professionnalisation et de la régulation du secteur numérique au Mali. « La professionnalisation des acteurs est pour nous un passage obligé », a-t-il conclu.
Le ministre de l’économie numérique et de la communication, M. Arouna Modibo Touré s’est montré rassurant : « L’Etat jouera sa partition dans la normalisation, la professionnalisation et la régulation du secteur numérique au Mali en prenant des mesures idoines. Tel est son rôle ».
Bourama Camara
Le challenger