Le bel exemple de démocratie malienne tant vanté à l’extérieur n’est plus qu’un vieux souvenir. Le président Ibrahim Boubacar Keita vient de signer son acte de décès. Par la nomination d’un Premier ministre chef du plus petit parti politique malien avec un seul député à l’Assemblée nationale du Mali. Ce gouvernement dirigé par Moussa Mara met ainsi fin à vingt un (21) ans de démocratie.
Est nommé Premier ministre, Moussa Mara, le seul chef parti politique favorable à la signature des accords de défense avec la France. Quant à la question de Kidal, Mara peut servir de trait d’union entre les rebelles (Baye Ag Mohamed) et son gouvernement. Sont nommés ministres, des chefs de partis politiques en voie de disparition. L’ossature du nouveau gouvernement ne reflète pas la configuration du parlement.
Sont ministres également, plusieurs parents et amis d’IBK et de sa belle famille. Et toutes ces nominations ont été faites par népotisme. Pour réussir sa mission, il était nécessaire que le président de la République, lui-même, engage toute son autorité, qu’il tienne aux Maliens un nouveau discours et qu’il dirige personnellement les actions du renouveau. Mais hélas ! Le président de la République, restaurateur dans les faits (nominations) fait fi de la démocratie.
Sur les photos officielles du Président IBK, le drapeau tricolore du Mali n’y est pas. C’est une violation flagrante de la loi. Elle montre que notre pays n’existe pas, c’est plutôt Ibrahim Boubacar Kéita élu Président de la République qui le représente. IBK, c’est le Mali, comme fut Soundiata Kéita, roi légendaire de l’empire du Mandé. Le nom de Soundiata Kéita se confondait avec celui de l’empire. Cependant, Soundiata avait bien organisé son Mandé.
Quant au «Mandé» d’IBK, c’est un désordre. Trois vipères siègent dans le gouvernement Mara. Leur morsure est mortelle et le Président de la République le sait bien !
Fatou CISSE