Nos 147 Députés s’étaient donné rendez-vous le Mercredi 22 Janvier 2014 à l’Hémicycle pour la tenue de la 1ère session extraordinaire de la 5ème législature. Nouveaux et anciens élus, militants et responsables de partis, tous étaient venus dans le temple de la démocratie assister à cette séance inaugurale. 4 membres du Gouvernement Oumar Tatam Ly étaient aussi présents.
Issiaka Sidibé, président de l’Assemblee nationale
Les points inscrits à l’ordre du jour étaient l’élection du Président de l’Assemblée nationale, la constitution d’une Commission Ad-Hoc de relecture du Règlement Intérieur, composée de 15 membres, 5 pour le RPM, 2 pour l’ADEMA, 41 pour le PARENA, 1 pour la CDS, 2 pour l’APM, 1 pour SADI et 2 pour URD.
Après la relecture du règlement, qui n’avait pas encore débuté au moment où nous mettions sous presse, les députés s’attèleront à la mise en place des Groupes Parlementaires, à l’élection des autres membres du Bureau de l’Assemblée nationale et à la Constitution des Commissions de travail.
Deux candidats s’affrontaient pour l’élection du nouveau Président. Il s’agit du Dr Oumar Mariko de SADI et de Issaka Sidibé du RPM. A l’issue de l’élection, le candidat de la majorité présidentielle, l’Honorable Issaka Sidibé, député élu à Koulikoro, a obtenu la majorité des suffrages, avec 115 voix contre 11 pour Oumar Mariko et 21 bulletins blancs. C’est donc l’élu de Koulikoro sous les couleurs du RPM, le parti présidentiel qui présidera l’Assemblée nationale durant cette 5ème législature.
Prenant la parole, le candidat battu, le Dr Oumar Mariko se dira tout d’abord satisfait de cette élection, mais souhaitera que cette nouvelle Assemblée nationale abonde dans le sens du changement tant attendu par le peuple malien, un changement radical, une rupture même avec certaines anciennes méthodes.
De son côté, le tout nouveau Président, dans son intervention, s’est déclaré ravi du choix porté sur lui. Ce geste constitue, selon lui, un immense honneur, un challenge, un défi qu’il entend relever avec tous les Honorables, convaincu qu’ils sont tous dépositaires de la souveraineté du peuple malien.
«Le peuple attend de nous un comportement honorable et digne. Nous ne pouvons être que porteurs de la souveraineté nationale. C’est dans cette logique que nous devons abonder pour sortir de la crise. Nous avons, en outre, l’obligation de résultat, l’obligation de défendre l’intérêt supérieur de la Nation», a-t-il déclaré.
Concernant la réconciliation, il a martelé qu’elle devait être le cheval de bataille de toutes les filles et de tous les fils du pays, sans distinction de race, d’ethnie, de langue ou de religion. Avant d’inviter les députés à s’engager pour la bonne réalisation du programme du Président de la République.
Cependant, il a insisté pour que les nouveaux députés veillent à ce que l’Assemblée ne soit pas une simple chambre d’enregistrement, pour ne pas tomber dans les travers de la dernière législature, accusée par une frange majoritaire de la population d’avoir été complaisante avec le pouvoir d’ATT. Le tout nouveau Président est conscient de l’ampleur des tâches qui l’attendent pendant cette législature.
Youssouf Diallo et Adama Bamba