Des milliers de personnes ont répondu à l’appel du Collectif des Associations musulmanes du Mali. Au cours d’un meeting au palais de la Culture de Bamako, le collectif appelle à l’application « stricte » de la peine de mort au Mali. Cet appel est une réponse à l’assassinat de l’Imam Abdoul Aziz Yattabaré, secrétaire général du Haut Conseil Islamique du Mali (HCI).
«Non à l’abolition de la peine de mort», «Non au moratoire sur la peine de mort», «Oui à une loi pour l’application de la peine de mort au Mali ».C’était entre autres messages affichés sur les banderoles. Les messages étaient aussi bien en français qu’en Arabe. «Nous avons été trahis. Nous avons fait confiance à des gens qui ont trahi le Mali », assure Mohamed Kimbiri, membre influent du Haut Conseil Islamique du Mali et président du Collectif.
Tous les cinq ans, poursuit l’orateur, le moratoire sur la peine de mort est reconduit. En occident, ajoute-t-il, tous les auteurs d’attentats sont systématiquement « tués» par des forces, pourtant, suffisamment entrainées pour les appréhender. «Aucun homme politique ne défendra notre cause, c’est à nous d’assurer notre défense», assure le président, dans le murmure de la foule.Cette sortie, menacent les organisateurs du meeting, n’était qu’une première étape. «Le jour où vous nous verrez en gilets jaunes c’est le jour vous tous devez tous sortir », appelle le collectif.
En deuil, suite au décès de sa mère, l’imam Mahmoud Dicko, selon Mohamed Kimbiri, n’a pas pu faire le déplacement au Palais de la Culture. La veille, Issa Kaou N’Djim, chargé à la communication du HCI, assurait à Maliweb.net que l’Imam Dicko ne sera pas sur place. « Parce que, dit-il, l’image de l’imam a été associée au meeting certes. Mais il n’a rien à voir avec ça».
Mamadou TOGOLA
Maliweb