Les militants de l’Amicale des anciens militants et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (Ams-Uneem) étaient face à la presse, le jeudi 5 octobre 2017 à la Pyramide du souvenir, pour évoquer les assassinats de Cabral et autres camarades sous le régime dictatorial de Moussa Traoré. Ils envisagent de déposer un dossier auprès de la commission vérité, justice et réconciliation.
Dans la perspective de cette opération, le bureau de l’Ams-Uneem invite tous les militants, toutes les familles et les ayant-droits victimes de tortures physiques, psychologiques, de mutilations corporelles, d’assassinats, de disparitions, de troubles de vie scolaire ayant conduit à l’exil forcé, à l’inachèvement du parcours scolaire et à la déroute de carrière professionnelle et d’insertion sociale, à se faire recenser au plus tard le 30 octobre 2017 auprès du bureau national et des antennes régionales. Le bureau de l’Ams-Uneem demande également à ces personnes de se présenter au plus tard le 30 novembre au siège de l’amicale pour les aider à mieux formuler leur déposition.
Selon l’Ams-Uneem, le moment est venu plus que jamais «de se faire entendre et de connaître la vérité sur l’assassinat de Cabral, de Thiocary, de Tangara et des autres victimes. Car, c’est un des gages de la réconciliation nationale».
En 1990, les autorités avaient montré une tombe présumée être le lieu où repose l’ancien leader estudiantin, Cabral. Mais les camarades et la famille de la victime ont estimé que c’est une fausse piste battue en brèche par beaucoup d’éléments. C’est pourquoi ils veulent qu’on leur montre la tombe de Cabral pour qu’ils puissent faire leur deuil.
Diango COULIBALY
Le Reporter