La société Ozone Mali, signataire d’une convention d’assainissement de la ville de Bamako en date du 25 septembre 2014 pour un montant de 9 milliards de FCFA et sur une durée de huit ans, se dirige droit vers le dépôt de bilan. Selon cette convention, Ozone Mali devait être financée par la Mairie du District de Bamako et l’Etat.
A son arrivée en 2014, la ville de Bamako connaissait de sérieux problèmes d’assainissement, dus à l’engorgement des dépôts d’ordures dans toutes les communes, aux dépôts des déchets aux coins des rues, créant des dépôts d’ordures anarchiques, à l’obstruction des canalisations, avec pour corollaire les nuisances multiples que sont les agressions visuelles, les inondations etc…
Depuis la signature de la convention d’établissement d’Ozone à aujourd’hui , on ne peut que constater un enlisement patent de l’expérience d’Ozone Mali à Bamako.
En effet, les travailleurs n’ont eu cesse de réclamer le payement de plus de 14 milliards FCFA au cours de l’année écoulée. Ils ont même observé deux mois de grève pour non payement de leurs salaires et pour la survie de leur service. Aussi, ils ont interpellé les autorités notamment le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
A préciser que ce montant est le cumul des impayés dus. Bref, le non payement des factures d’Ozone Mali par l’État, à travers la mairie du District, qui s’élèvent à plus de 14 milliards de FCFA entraine des difficultés financières de la société Ozone Mali. « Ozone Mali a de gros soucis financiers, à cause des factures impayées. Les agents ont peu d’instruments de travail. Même les carburants pour les véhicules commencent à prendre du retard et bien d’autres problèmes ».
Si l’État tient encore à cette convention, il doit s’y impliquer afin qu’Ozone Mali rentre dans ses droits.
Mahamane Maïga
Lejecom