Le Chef de cabinet du ministère de l’Assainissement, de l’environnement et du développement durable, Mme GOLOGO Aminata DIARRA, a lancé le vendredi dernier les journées de salubrité de la mairie du District de Bamako dans la cour de la municipalité. L’objectif de ces journées rentre dans le cadre de la poursuite des actions de salubrité entamées pour les préparatifs du 27e sommet Afrique-France.
La rencontre a eu lieu en présence du maire du District de Bamako, Adama SANGARE ; du gouverneur de Bamako, Mme SACKO Ami KANE ; du coordinateur des chefs de quartier de Bamako, Bamoussa TOURE. Y ont également pris part, les nouveaux élus des 6 communes de Bamako, des responsables des organisations faitières des jeunes, des femmes ainsi que des syndicats de transporteurs, des commerçants du District de Bamako, etc.
Le maire Adama SANGARE a expliqué, dans ses mots de bienvenue, que la mairie du District de Bamako avait initié cette opération de salubrité en vue de poursuivre les efforts d’assainissement enclenchés par le sommet Afrique-France et de créer une synergie d’actions pérennes face à la propreté, par la création d’un comité de pilotage.
Selon lui, pendant et avant le sommet, il y a eu un véritable élan de soutien et d’appui pour rendre propre la ville de Bamako en vue d’accueillir les hôtes de ce rendez-vous international. Dieu merci, s’est-il réjoui, ce défi de l’assainissement a été relevé, mais il reste, à son avis, le pari de la pérennisation de comportement qui s’impose aujourd’hui à tous les Mali. C’est pourquoi justifie-t-il, la mairie du District a décidé de mettre en place un système d’assainissement basé sur la mobilisation sociale durant 2017.
« Nous voulons que l’idéal de ‘’Bamako, la coquette’’, par des acquis de ce 27e sommet Afrique-France reste dans les habitudes. L’organisation de ce sommet dans notre pays a permis de rendre la ville propre et nous devons faire en sorte que cela soit pérenne, que nous ne devons baisser les bras afin qu’on ne soit plus envahi par les ordures », a indiqué le maire Adama SANGARE.
Pour cette opération inaugurale, qui a eu lieu du 17 au 19 février dernier, a-t-il fait savoir, 7 500 personnes ont été mobilisées pour nettoyer les grandes artères, les espaces publics, les mosquées et les bâtiments administratifs. Aussi, a-t-il indiqué, l’initiative vient en renfort aux actions d’assainissement de la direction des services urbains, de la voirie et de l’assainissement ainsi que Ozone pour relever le défi du projet « Bamako horizon 2030 » qui ambitionne d’offrir de cadre de vie confortable aux Bamakois.
Il a par ailleurs profité de la circonstance pour rappeler des difficultés auxquelles ils font face pour l’assainissement de la ville de Bamako. En effet, pour Adama SANGARE, Bamako est quelle est laissée à elle-même parce que l’État n’arrive pas à lui transférer les fonds de son assainissement, conformément aux dispositions relatives au transfert des fonds et des compétences.
En plus de cette situation, a-t-il ajouté, il y a également la question de décharge finale pour accueillir les tonnes de déchets produits par les populations de Bamako. Ce qui rend, reconnaît-il, le travail de collecte et de l’évacuation des déchets difficile pour Ozone et d’autres structures comme la DSUVA.
« Depuis 10 ans, on court derrière une décharge finale. Il est bien de nettoyer, de balayer les dépôts à Médine, à Darsalam, Lafiabougou pour aller mettre les ordures où ? En tous cas, le problème va demeurer tant qu’il n’y aura pas de décharge finale pour accueillir les ordures des dépôts de transit », a prévenu M. le maire.
De son côté, le Chef de cabinet du ministère de l’Assainissement, qui a salué et félicité l’initiative, pense que pour la salubrité aucune action n’est de trop. Ainsi, pour elle, l’opération témoigne des efforts constants de la mairie du District à offrir un cadre de vie de qualité pour la population.
Enfin, une remise symbolique des kits d’assainissement composés notamment de pelles, de brouettes, des gants, des râteaux, des balais a été faite aux 6 communes de Bamako, aux organisations des jeunes et des femmes.
Par Sikou BAH
Source: info-matin