La Fédération Malienne de Judo et Disciplines Associées (FMJDA) n’a pas fait l’objet d’un appel d’offres, en vue de sa privatisation. Du moins, pas à notre connaissance.
Mais tout porte à croire qu’elle est victime, depuis un certain temps, d’une Offre Publique d’Achat (OPA) qui ne dit pas son nom : elle est au service exclusif de son Président d’Honneur, M. Habib Sissoko et non moins président de l’Union Africaine de Judo (UAJ) et du Comité National Olympique et Sportif du Mali (CNOSM) et de ses poulains: gestion clanique des ressources humaine et financière ; achat de conscience et de silence ; magouille et affairisme à ciel ouvert… Tout y passe sans que cela n’offusque personne. Décidemment, la FMJDA porte les germes de sa propre destruction.
Face à la gabegie ambiante à la Fédération Malienne de Judo et Disciplines Associées et à l’affairisme du clan qui la dirige, doit-on s’emmurer dans un silence pour éviter les foudres de sa colère ? Heureux, ceux qui se posent, encore, ces questions. Car, il y a longtemps que l’oligarchie de la FMJDA a anesthésiée les convictions. Avec espèces qui sonnent en trébuchant. Et partout, le même constat, l’amer constat : motus et bouche cousus. Personne pour dénoncer ces magouilles et affairisme à la pelle. On reste de marbre, face à la gestion clanique de la FMJDA, face à cette gabegie ambiante qui hypothèque l’avenir des maliens.
Partout, le même silence assourdissant. Parce que le tout-puissant président d’honneur de la Fédération Malienne de Judo, Habib Sissoko et non moins président de l’Union Africaine de Judo et du CNOSM verse des liasses dans leur escarcelle. Donc, il faut applaudir ses faiblesses, tolérer ses fantasmes.
Le judo malien entre parenthèse
La FMJDA est devenue, depuis des lustres, un monde à part, avec ses « dieux », ses anges, ses prophètes et ses esclaves. Un monde, avec ses lois, ses règles. Un monde dans lequel prévaut une seule règle : tous ceux, qui ne sont pas avec Habib, sont contre nous. Alors, il faut les briser. Coûte que coûte. Et quoiqu’il en coûte. C’est tout le sens de l’affaire dite de la « gestion de la FMJDA ». Une affaire à travers laquelle, le président d’honneur de la fédération de judo et non moins président du CNOSM et de l’Union Africaine de Judo, Habib Sissoko, entend régler ses comptes avec certains collègues, dont le tort est d’avoir s’opposé à ses méthodes jugées cavalières. C’est exactement ce qui s’est passé dans une autre affaire : l’affaire de la gestion des fonds du Comité National Olympique Sportif du Mali.
Peut-on parler d’homme qu’il faut à la place qu’il faut, lorsque M. Habib Sissoko règne en maître sur la fédération malienne de Judo ? Peut-on parler du « Mali d’abord », lorsque tout est devenu normal à la FMJDA et au CNOSM: le viol du dénier public, la corruption, le népotisme etc.
Peut-on parler de développement du sport malien, lorsque certaines organisations, comme la FMJDA et le Comité National Olympique et Sportif du Mali sont victimes d’une OPA (Offre publique d’achat) qui ne dit pas son nom ?
Bref, la FMJDA est en proie à une gestion patrimoniale. Sauf changement, le Mali risque les jours à venir de faire le deuil du judo. Décidemment, la Fédération malienne de judo et disciplines associés est malade. Malade de son président d’honneur et de ses poulains qui n’en font qu’à leur guise. « C’est fini, la FMJDA est morte ! Elle n’existe que pour une poignée de membres proche du président d’honneur, Habib Sissoko », confie un judoka, l’air visiblement déçu. Avant de conclure : « si des changements ne sont pas apportés au sein de cette fédération, les prochains jours seront durs pour les judokas, les maliens… »
Certes, Habib Sissoko, Président d’honneur de la FMJDA et du CNOSM vaut mieux que rien. Mais il reste le pire des présidents de ces deux organisations en ce qui concerne son management.
Le Ministre des Sports va-t-il prendre des mesures pour mettre fin au clanisme qui règne à la FMJDA? En tout cas, le jeu en vaut la chandelle, rien que de part les pratiques d’outre-tombe qui ont cours dans le service de cette fédération.
La FMJDA est en proie à une situation sans précédent. En premier lieu, l’éthique et la déontologie sont foulées au pied depuis des lustres. L’arrivée du sieur Habib Sissoko comme président d’honneur a permis une réglementation des pratiques frauduleuses au niveau de la FMJDA. Normalement, la réglementation engendre l’application rigoureuse des normes, mais on assiste, aujourd’hui, à un népotisme et une magouille sans précédent. À qui profite ce genre d’activités mafieuses?
En clair, la Fédération malienne de judo et disciplines associées dans son histoire n’a jamais connu une telle gabegie. Pire, elle n’a jamais été confiée à une personnalité, aussi controversée que M. Habib Sissoko.
En un mot comme en cent mots, la Fédération malienne de judo et disciplines associées n’a pas seulement perdu de sa superbe. Elle a été vidée de son âme, vendue au diable. Et jusqu’aujourd’hui, son président d’honneur et ses poulains n’affichent qu’une image de ruine et de désolation. Et pour cause : jamais, les gaffes au sein de cette organisation n’ont atteint un tel degré.
Quel sont les surfacturations au sein du Comité National Olympique Sportif du Mali et comment Palinfo a été élu à la tête de l’ANOA ? Des questions auxquelles nous donnerons des réponses dans nos prochaines éditions.
Arouna Traoré