Les mauvaises habitudes ont la vie dure, dit-on. Chassez le naturel, il revient au galop, dit également l’adage. Comment ne pas y penser devant la ré-invasion de Bamako par les ordures?
Cette photo a été prise vendredi dernier dans l’hyper-centre de Bamako, un triangle très sensible, situé entre la vénérable institution qu’est l’Assemblée nationale et l’immeuble Sympabel, qui abrite la société éponyme, spécialisée dans la vente de produits de beauté, non loin du fameux Railda. En nous voyant prendre la photo, une vendeuse de friperie, assise à côté près de ses marchandises, n’a pas pu s’empêcher de s’exclamer: «Bamako est devenu Niamanbougou». Traduction libre du bambara: «Bamako est devenu un gigantesque dépotoir».
Combien avait raison la commerçante bana bana! En effet, en ce début d’hivernage, c’est le même triste spectacle: le long des certaines artères de la capitale se dressent des montagnes d’ordures, aux odeurs pestilentielles. A l’intérieur des quartiers trônent des immondices provenant du curage des caniveaux. Dire que les Bamakois, toutes catégories sociales confondues, déambulent dans ce décor surréaliste, dans l’indifférence totale!
SOURCE: 22 Septembre